SAMI FOOD : Le Food Trotter Parisien

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
SamiFood, d’origine ivoirienne, j’ai 28 ans et j’habite dans le 19ème arrondissement de Paris.

Comment est née l’aventure SamiFood ?
J’ai toujours aimé découvrir de nouveaux restaurants. À l’époque, quand je travaillais chez The Kooples, à chacune de mes pauses ou lorsque je finissais le travail, j’aimais marcher dans Paris. Quand je découvrais un restaurant, je l’inscrivais dans Notes et, dès que j’avais les sous nécessaires, j’y allais. Petit à petit, j’ai commencé à partager mes découvertes sur SnapChat. Les gens commençaient à me poser des questions sur les restaurants que je montrais, d’autres me disaient que je devrais ouvrir un blog. Mais l’aventure SamiFood a réellement démarré en fin 2018, avec l’ouverture du compte Instagram dédié. Un ami à moi, Vince, m’a suggéré de peaufiner d’avantage et d’ouvrir un compte qui allierait à la fois mon univers culinaire et le lifestyle mode car j’aime beaucoup les habits. En France, il n’y avait pas réellement de bloggeurs noirs identifiés, donc le fait d’allier mon image avec la cuisine pouvait matcher.

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Quelle est la finalité du compte SamiFood ?
Faire découvrir des restaurants, dans un premier temps. Puis, par kiff personnel, je mets en avant quelques recettes pour la communauté, pour ceux qui veulent faire les gourmands. Je suis quelqu’un qui aime cuisiner. J’ai appris auprès de ma mère et de mes tantes. Avec l’aventure SamiFood, j’ai eu la chance de rencontrer des chefs étoilés, des restaurants très créatifs et cela m’a donné encore plus envie de mettre la main à la patte.

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De toutes tes expériences restaurants, si tu devais citer les 3 plus intéressantes ?
Honnêtement, je ne pourrais pas. Aujourd’hui, je vais tomber sur un restaurant et me dire que c’est le meilleur et, le lendemain, je vais en tester un autre qui va me mettre une claque encore plus grande. En presque deux ans, j’ai fait près de 250 restaurants, aussi bien dans la bistronomie que la gastronomie, et j’ai vraiment du mal à choisir. Il y a facilement une bonne trentaine de restaurants où j’ai été choqué donc en citer 3, c’est impossible.

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Tes restaurants africains coup de cœur à Paris ?
African Lounge. Ils sont situés dans un coin huppé de Paris, ils ont su créer une ambiance cosy et ça change de ce qu’on a l’habitude de voir, en matière de restauration africaine. Mais j’ai surtout été épaté par la qualité de la nourriture proposée. Il y a également Afrodisiac. C’est un restaurant où tu peux mixer ta nourriture. Ils te proposent aussi bien de la nourriture ivoirienne, congolaise, camerounaise, sénégalaise… et c’est un concept vraiment intéressant.

Quel est ton protocole de présentation ?
Lorsque je présente un restaurant, cela respecte plusieurs étapes. Je fais un état des lieux, j’analyse quels types de photos ou vidéos je vais faire en fonction de la décoration ou l’agencement. Ensuite, je vérifie au niveau du plat ce que je vais mettre en avant, ce qui est le plus esthétique à proposer aux internautes. C’est de la food photography, le but est qu’à travers une image tu ais immédiatement envie de goûter le plat.

Depuis fin 2018, ton compte Instagram a explosé en followers. Quel est ton objectif de développement ?
Devenir une référence en tant qu’instagrameur culinaire. Que cela soit un honneur pour un restaurant que SamiFood vienne chez vous. Que je sois reconnu pour mon œil et mes analyses. Enfin, la consécration serait évidemment l’ouverture de mon propre restaurant, à moyen ou long termes.

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Tu développes une partie évènementielle…
Début 2018, j’ai fait mon 1er mon événement. J’étais totalement surpris de voir l’engouement, avec plus de 200 personnes présentes. C’est un domaine que je ne connaissais pas du tout. En 2 ans, j’ai fait 5 évents avec un total de plus de 1000 participants. Le concept est simple : allier communion et gastronomie. J’aime rencontrer les gens, on se réunit pour danser et manger. C’est simple et efficace.

Comment te projettes-tu sur 2021 ?
C’est une année compliquée à anticiper car le Covid impacte directement la restauration. Pour les évents, on va mettre cela en stand-by, étant donné la période actuelle. Pour les découvertes culinaires, je suis obligé de m’adapter. Je fais des partenariats avec des restaurants, j’essaie de me faire livrer les plats et de faire mes dégustations à domicile.

Numéro spécial Afrique de l’Ouest. Que représente la Côte d’Ivoire ?
C’est mon pays d’origine, celui dans lequel je me reconnais le mieux. J’ai été imprégné par cette culture et c’est ce qui fait de moi la personne que je suis. Quant à mon plat préféré, c’est forcément attiéké, alloco, poisson braisé ! Je peux manger ça matin, midi et soir (rires).

Si je te dis le mot ROOTS, la première image qui te vienne à l’esprit ?
Un safari.

Édition ROOTS Afrique de l’Ouest