EZINRIS, le lacewig haute gamme

Contrôle d’identité s’il vous plait ?
Je m’appelle Rose, j’ai 25 ans je suis née à Paris, j’ai grandi à Paris une vrai parisienne dans l’âme! Je suis originaire du Cameroun, Bamiléké. Je suis la propriétaire de la marque EZINRIS qui confectionne des lace wigs (perruques sur mesure).

Quel est ton parcours ?
J’ai toujours aimé la coiffure mais mes parents voulaient que je privilégie les études. Passionnée de mode, après ma seconde, j’ai fait des études dans ce domaine (la création de vêtements haute couture). Je me suis réorientée vers la communication sans trop savoir où je m’embarquais… Par la suite, j’ai fait une licence en management que j’ai finie il y a un an.

Comment est née EZINRIS ?
Il y a 10 ans, pendant mes études de mode, j’ai rencontré ma meilleure amie Elea Isis et nous nous étions promis de faire notre propre marque (sans savoir quel type de produit). Pour le nom, nous avions choisi un mélange de Rose et Elea Isis : EZINRIS.
Je porte des lace wigs depuis que j’ai 19 ans, c’était une honte, trop tabou ! Personne ne portait ça à l’époque! J’investissais beaucoup d’argent pour acheter des perruques de qualité.
À l’arrivée des closures et des frontales, j’ai commencé à confectionner mes propre perruques. J’avais des amis qui pensaient que c’étaient mes cheveux, j’en riais énormément avec Elea. Quelques années plus tard, je me suis dit pourquoi pas le faire pour d’autres femmes…

En quoi es-tu différente de tes concurrentes ?
Je dirais en tout point, nous vendons la même chose mais c’est notre seul point commun. La qualité de nos mèches est différente, le service est différent, notre lieu de vente est différent, l’univers Ezinris est à part et unique.

Aujourd’hui, où as-tu décidé de t’implanter ?
Mon local est en plein coeur de Paris, rue Saint-Honoré, dans un quartier où tous les univers sont mélangés. C’est un quartier
vraiment vivant qui m’inspire beaucoup. On peut y trouver des marques de luxe, des barbiers italiens, des showrooms, des marques urbaines …

Quel message souhaites-tu apporter à la diaspora ?
De croire en soi, de vivre ses rêves à fond, prendre des risques et sortir de sa zone de confort.

Quelles sont tes inspirations dans la vie ?
Mon père car il a toujours entrepris. Il me conseille beaucoup et m’oriente sur mes choix professionnels. J’aime beaucoup Hapsatou Sy car je l’ai entendue témoigner devant moi et j’ai pris une claque. Le fait d’être une femme noire, entrepreneure, indépendante et de ne pas avoir de barrières … Respect.

Si je te dis “Roots”, ça t’évoque quoi ?
Le nom “Roots” est inspirant, c’est un prolongement de tout ce que le magazine représente : nos racines et notre avenir. J’aime le fait d’avoir un magazine parisien qui me rappelle que nous venons d’ailleurs et que nous arrivons à développer quelque chose de grand ici.

Édition ROOTS n°18