DIYA GOLDEN HAIR : Itinéraire d’une Boss Lady

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Diya Gueye, 28 ans, originaire du Sénégal et gérante de 2 salons Diya Golden Hair et d’une marque de produits cosmétiques.

Revenons sur votre parcours. Comment vous êtes-vous lancée ?
J’ai toujours su coiffer, même si ce n’était pas forcément une passion. Du coup, après mon Bac, vu qu’il fallait payer mes charges, le loyer, etc, il fallait que je trouve un boulot et c’est la coiffure qui est revenue naturellement à moi. Au fur et à mesure des années, c’est devenu une passion car c’est un métier en perpétuelle évolution. Je savais que je pouvais y apporter quelque chose de différent. J’ai commencé à travailler à mon compte en 2014. Un an après, j’ai ouvert un premier salon de coiffure à Paris. Deux ans après, j’en ai ouvert un second à Rouen.

Décrivez-nous l’offre chez Diya Golden Hair ?
On est spécialisé dans les extensions capillaires de première qualité. On fait tout ce qui est pose de perruques et tissages.
Et on n’utilise principalement que des cheveux naturels.

Vous êtes sur un marché ultra concurrentiel. Comment avez-vous fait pour vous démarquer ?
Le secteur des extensions capillaires évolue très rapidement. Si on fait une rétrospective sur les années précédentes, les techniques ne font qu’évoluer. Et nous sommes, en permanence, à la pointe des nouvelles tendances en nous formant aux nouveautés provenant de l’extérieur, notamment des États-Unis ou de Londres. Être coiffeuse, c’est un peu comme être une artiste. Il faut savoir faire transparaître son talent, à travers les photos, afin qu’un potentiel client voit chez nous ce qu’il n’a pas vu autre part.

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Vous choyez de nombreuses personnalités. Quelles ont été vos 3 rencontres les plus marquantes depuis le début de votre aventure ?
La première personne que je citerais est Awa Imany. C’est l’une des premières artistes que j’ai eu à coiffer et qui est devenue une de mes meilleures amies. Je pense que, sans Diya Golden Hair, je n’aurais pas eu la possibilité de la rencontrer. La deuxième personne est Sarah, l’épouse du footballeur Gervinho et que je coiffe depuis des années maintenant. Elle aussi est devenue une proche. J’ai été touchée par la confiance qu’elle me témoigne, notamment lorsqu’elle me fait voyager avec elle pour la coiffer lors de ses déplacements. Pour moi qui ai toujours rêvé d’être hôtesse de l’air, ce fut quelque chose de marquant de me dire que, à travers mon métier, j’ai aussi la possibilité de voyager. La troisième personne que je citerais est Aya Nakamura car c’est une fierté d’avoir coiffé l’une des plus grandes artistes en France ! Mais aussi d’avoir pu faire profiter à ma famille de places de concerts grâce à ma prestation sur Aya, au Sénégal (rires).

Quelle est votre définition d’une boss lady ?
Pour moi, être une boss lady, ce n’est pas être une patronne, si on prend la traduction française, au premier degré. Être une boss lady, c’est un état d’esprit. C’est être déterminée dans son travail, peu importe qu’on soit patronne ou non, et avoir confiance en ce que l’on fait. Est-ce que je me considère comme tel ? J’espère l’être. Et si je ne le suis pas encore, j’espère pouvoir l’être dans le futur (rires).
Lorsque j’ai commencé ma micro entreprise, j’avais 19-20 ans, je n’avais pas beaucoup de femmes autour de moi qui étaient entrepreneures. Aujourd’hui, le fait de voir, à travers les réseaux sociaux ou à travers des magazines comme ROOTS, des femmes entreprendre, cela prouve que ce n’est plus un fantasme, mais bien une réalité et j’en suis fière.

Vos défis pour 2022 ?
S’exporter et développer le nom Diya Golden Hair à l’international. Que ce soit dans les pays africains ou anglophones. Et développer notre nouvelle marque de cosmétiques qui arrive.

Originaire du Sénégal, que cela représente-t-il ?
C’est grâce au Sénégal que j’ai vu en moi la capacité d’entreprendre. J’y vais chaque année. C’est de par le statut social de mon père, chef d’entreprise, que j’ai vu un modèle et su que j’avais la capacité de pouvoir entreprendre. La vie qu’il menait au Sénégal était très paradoxale par rapport à celle que je menais en banlieue parisienne dans un collège ZEP (rires). Voyant mon père travailler de manière acharnée, je savais qu’il fallait que je fasse la même chose et devienne mon propre patron.

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ?
J’imagine cet arbre, dans le désert de Saly, qui nous laisse entrevoir d’où il provient. Mais, à force de grandir, personne ne sait jusqu’où il ira.

Adresse : 2 Rue Nollet, 75017 Paris
Contact : +33651990668
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