JOËL KOTHO : Fondateur de XV Patrimoine

Ce n’est pas un service réservé aux riches. Nous ne sommes pas des gestionnaires de fortune.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je suis Joël Kotho, j’ai 35 ans, je suis originaire du Congo Kinshasa. Je suis conseiller en investissement Financier. Fondateur de XV PATRIMOINE, Cabinet indépendant de Conseil en Gestion de Patrimoine, partenaire du groupe IFB FRANCE, qui lui existe depuis 25 ans et pour qui je suis aussi Responsable Régional Ile-de-France et qui me permet de proposer à mes clients une large palette de produits financiers. J’ai pratiqué le rugby et j’ai joué pour l’équipe nationale de la RDC. Sélection avec laquelle je collabore puisque j’accompagne certains joueurs en qualité d’agent. Avec la fédération, on travaille à mettre en lumière les talents du rugby congolais en s’appuyant sur les valeurs de ce sport fédérateur. J’ai donc la double casquette de conseiller en gestion de patrimoine et d’agent sportif.

J’ai joué pour l’équipe nationale de la RDC. Sélection avec laquelle je suis toujours en contact puisque j’accompagne certains joueurs en qualité d’agent.

Comment bascule-t-on d’ancien sportif à gestionnaire de patrimoine ?
Avant le rugby, je suis passé par des études de management. J’ai par la suite travaillé dans le domaine des assurances parce que j’avais une appétence pour cet univers. Petit à petit, j’ai développé une passion pour le monde de la finance. J’ai voulu sortir de ma zone de confort et aller prendre plus que ce que la vie me proposait. Je n’ai pas eu un parcours scolaire fait de grandes écoles, mais j’avais une ambition débordante. Ce qui m’a ouvert plusieurs portes. Après les assurances, j’ai été banquier de nombreuses années. J’ai compris, très tôt, l’importance et le pouvoir du réseau, ce qui m’a permis de me faire un excellent carnet d’adresse. C’est ainsi que mes clients sont aujourd’hui, pour la plupart, des avocats, des notaires, des entrepreneurs et des cadres. Même si je suis également accompagnateurs financiers de personnes salariées.
En parallèle à ma carrière dans les assurances, je pratiquais le rugby. J’ai été appelé en équipe nationale et c’est là que j’ai été sensibilisé sur la situation de plusieurs sportifs qui faisaient carrière sans se soucier de sécuriser leurs finances et leur patrimoine personnel. C’est ce qui a déclenché le fait que je m’intéresse au métier de gestionnaire de patrimoine. Je me suis formé, j’ai utilisé ce qui est mis à disposition de nombreuses personnes, le compte CPF, pour augmenter le savoir dont j’avais besoin et asseoir une certaine crédibilité, et par la suite, en obtenant les habilitations nécessaires et obligatoires à la fonction de CGP. J’ai voulu travailler pour des cabinets mais ils demandaient un minimum de BAC+5 ou être passé par des écoles que mes parents ne pouvaient m’offrir, j’ai fait mes preuves et j’ai travaillé dur. Aujourd’hui, je gère mon propre cabinet, XV Patrimoine, avec une équipe de plusieurs conseillers, j’ai plus de 80 partenaires qui me font confiance, dont le groupe Théseis, leader de la gestion de Patrimoine, Rothschild Asset Management et bien d’autres de renom ! Nous intervenons partout en France.

Avec un collectif d’entrepreneurs essentiellement basé aux USA et en Europe, nous avons à cœur de développer des projets au Congo et de réellement créer des emplois. Le but est d’encourager l’entrepreunariat, les initiatives, le développement d’idées, de ne pas avoir à dépendre de financements étatiques ou d’organismes étrangers.

A qui s’adresse un gestionnaire de patrimoine ?
Mon métier est un métier réglementé, comme celui d’avocat, il fait l’objet d’un agrément par l’Autorité des marchés financiers. Il s’adresse à tout le monde, ceux qui se demandent s’ils peuvent se constituer un patrimoine, comment le faire ? Le protéger, le transmettre ? Ceux qui se demandent s’ils ne paient pas trop d’impôts. Un CGP est le médecin de famille sur la partie financière et, en tant que généraliste, je travaille en complémentarité avec les autres conseillers de mes clients (avocat, expert-comptable, notaire). J’apporte du conseil en organisation et stratégie patrimoniale. Quand je rencontre mes clients, on fait un état des lieux de leurs finances, puis j’amène l’ordonnance afin de mettre en place ensemble les actions qui peuvent être menées pour
atteindre leurs objectifs. Ce n’est pas un service réservé aux
riches. Nous ne sommes pas des gestionnaires de fortune. Même si votre banque vous regarde autrement lorsque vous annoncez avoir un conseiller en gestion de patrimoine.

Vous êtes originaire de la RDC. Que cela représente-t-il pour vous ?
Le Congo Kinshasa représente énormément pour moi, puisque j’y ai passé mes premières années de vie. J’ai énormément de souvenirs d’enfance. Juste pour la petite histoire, j’allais jouer piesd nus avec mes copains au football et nos ballons étaient des sachets mélangés avec des cordes. Ce sont des souvenirs magnifiques qui ont forgé l’homme que je suis aujourd’hui, à vouloir toujours aller plus loin, et être digne de l’héritage et du sacrifice de nos parents, sinon où serait le progrès ? Je veux être un exemple et en inspirer d’autres. Avec un collectif d’entrepreneurs essentiellement basé aux USA et en Europe, nous avons à cœur de développer des projets au Congo et de réellement créer des emplois. Le but est d’encourager l’entrepreunariat, les initiatives, le développement d’idées, de ne pas avoir à dépendre de financements étatiques ou d’organismes étrangers. Le Congo a un pouvoir illimité et il est temps qu’on s’en rende compte.

Un message pour la diaspora ?
Ne pas s’arrêter à ce que l’on nous propose. Aller au-delà, toujours être curieux et vouloir grandir. S’encourager. Les seules barrières qu’on a sont dans la tête. Nous n’avons qu’une vie mais plusieurs chapitres dans cette même vie. Il faut savoir se laisser guider par sa passion et ne jamais cesser de rêver. Ne négligez pas la force de la pensée, lorsqu’on se dit : « Je ne peux pas me le permettre » notre cerveau arrête de fonctionner, mais lorsqu’on se dit : « Comment puis-je me le permettre » il se met au travail et cherche des solutions !

Si je vous dis « Black Excellence », mythe ou réalité ?
On a dans nos gènes une force qu’on nous transmet
depuis des générations. Notre génération est la génération consciente. Désormais, l’étape à venir est l’action.
La black excellence, c’est l’action.

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ?
Je vois un arbre qui monte, ne cesse de grandir et donne des fruits qui profitent à tous.

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