TBP ENTREPRENEURS : Le soutien aux start-up

Tout pour créer, développer et promouvoir votre entreprise.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Aminata : Je suis Aminata Théra, j’ai 25 ans. Je suis d’origine malienne, je travaille actuellement en tant que responsable de secteur chez Danone.
Sekou : Je suis Sekou Sissoko, j’ai 25 ans également. Je suis actuellement diplômé d’un master en Affaires internationales. Je suis dirigeant fondateur de l’entreprise TBP Entrepreneurs.
Saguy : Moi, c’est Saguy Fofana, 35 ans. J’ai évolué pendant dix ans dans le domaine du luxe, je suis responsable du comité Mister Mali France et, actuellement, je m’implique dans le projet TBP Entrepreneurs.

TBP Entrepreneurs, c’est quoi ?
Sekou : On accompagne les entrepreneurs dans les différentes phases de création et de développement de leur projet. Nous nous chargeons d’évaluer le projet, de faire l’étude de marché et le business plan. Nous aidons les entrepreneurs à structurer leur projet en les mettant en relation avec des consultants professionnels experts dans leur domaine. Nous aidons également à faire la communication de votre produit via les médias afin d’avoir plus de visibilité.

Quand et comment est née votre structure ?
Sekou : Cela a débuté il y a deux ans, nous avons commencé par organiser des événements de networking pour tout simplement rassembler une communauté d’entrepreneurs autour de projets en commun. Nous voulions créer un dynamisme entrepreneurial, qu’à travers nos événements les entrepreneurs puissent avoir l’occasion d’échanger, de nouer des partenariats, de trouver des collaborateurs tout cela dans le but de faire avancer leur business. Nous avons par la suite considéré que cela n’était pas assez, fédérer une communauté c’est bien mais il faut qu’elle soit capable de développer des business pertinents et rentables dans le temps. En partant de ce constat, nous nous sommes dits que nous allions créer une entreprise dont l’objectif principal est de mettre à disposition des entrepreneurs un ensemble de moyens leur permettant de créer, développer et promouvoir leur entreprise.

Sekou Sissoko, c’est vous qui êtes à l’initiative du projet…
Sekou : Grosso modo, on a commencé avec un événement où j’ai appelé quelques amis qui m’ont suivi dans le projet. On a créé ce premier événement et il y avait pas mal de personnes assez intéressantes ainsi que des intervenants. Suite à cela, on s’est dit qu’on n’allait pas faire que des événements. On s’est dit qu’on pouvait aller plus loin.

Puis les autres vous ont rejoint… D’ailleurs Aminata et Seguy, qu’est-ce qui vous a séduit dans cette initiative ?
Aminata : Avec Sekou, on faisait partie d’une même association pendant deux ou trois ans. On a donc pas mal travaillé ensemble. Il m’a appelé pour me parler du projet. Etant activiste sur tout ce qui concerne le panafricanisme et la cause noire, en général, j’ai été partante. Le projet qu’il m’a présenté, c’est mon aussi combat : promouvoir positivement l’image de l’Afrique et de ses entrepreneurs.
Saguy : Il est venu me débaucher sur les réseaux sociaux (rires). A la base, c’était un petit entretien pour me parler d’un projet. Je me suis demandé qui est Sekou Sissoko, je m’attendais à voir un petit tonton, je l’appelais même « Monsieur Sissoko » (rires.). Il était avec Fatou Djallo et je me rappelle avoir été choqué par leur discours, leur ambition et leur initiative pour leur jeune âge. À 23 ans, je ne pensais qu’au foot et pas du tout à l’entreprenariat. Là, j’ai 35 ans, j’ai un petit peu changé. J’ai été séduit par leur envie de promouvoir des entrepreneurs africains. J’ai adhéré au projet direct ! Je ne me suis pas posé de question et je lui ai dit que j’allais le suivre dans tout ce qu’il allait faire.

Quelles start-up que vous avez accompagné vous ont le plus marqué ou inspiré ?
Sekou : En tout premier, je dirais Tibtop créé par Bakari Kamara qui a un peu plus que la trentaine. C’est l’entreprise qui m’a le plus marqué. Son concept est de créer des protège-tibias connectés avec le téléphone qui vont permettre de suivre l’effort fourni sur un terrain de foot. Il n’y a plus besoin d’avoir des centaines de caméras et un staff de malade pour évaluer les performances d’un joueur, un simple Tibtop suffit. En deuxième lieu, je dirais Klesis junior.
Une start-up qui accompagne les enfants dans leur développement ainsi que dans leur initiative entrepreneuriale. C’est un concept qui se fait beaucoup aux Etats-Unis. Il s’agit de donner des cours chaque semaine sur l’entreprenariat aux enfants. Ça incite les jeunes à se lancer avec qualité et pertinence sans être cloitré dans l’univers scolaire.
Aminata : Nemali, une entreprise créée par madame Alidiatou Camara, c’est une femme battante et très inspirante qui évolue dans le domaine de la mode et du coaching de la femme. Elle est également très engagée dans le milieu associatif concernant les femmes en général.
Sekou : Je rajouterais aussi My little nappy. C’est une entreprise vraiment au top parce qu’ils sont toujours dans l’éducation positive. Par exemple, les enfants noirs ont très souvent des difficultés à accepter leur couleur ou leurs différences. La créatrice a fait un dessin animé, des livres et des poupées qui sont représentatives de la communauté afro. Elle communique sur les réseaux sociaux et a un site internet. C’est un très beau projet qui mérite de la visibilité.

Etant tous les trois Maliens, que représente pour vous ce pays ?
Aminata : Le Mali c’est tout pour moi, cependant je suis surtout et avant tout Africaine, j’aimerais vraiment participer au développement du contient.
Saguy : Le Mali, c’est notre pays d’origine donc c’est forcément quelque chose qui touche particulièrement. Mais je préfère regarder à l’échelle de l’Afrique. Concernant les projets, j’aimerais tout simplement aider à améliorer le Mali. Il y a des enfants qui ont besoin de cahiers, de chaussures, de n’importe quoi… On va essayer de leur donner pour faire en sorte qu’ils se débrouillent. C’est bien de donner, mais c’est encore mieux d’apprendre à faire. C’est ce qu’on essaie d’inculquer aussi. Notre dernier projet concernait la scolarisation des enfants, c’était très touchant parce qu’on est parti donner des livres « Les étoiles noires » de Lilian Thuram. Ce livre illustre tous les hommes et les femmes noirs qui ont inventé, créé ou inspiré.

Si je vous dis le mot « Roots », cela vous évoque quoi ?
Sekou : Multiculturel.
Aminata : L’arbre.
Saguy : La diversité, les couleurs.

Édition ROOTS Afrique de l’Ouest