Si les gens s’intéressent à moi, je me dois de saisir toutes les opportunités.
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je m’appelle Nzengue Missengue Chandry Doyle. Je suis né le 3 janvier 1994 à Lébamba, dans la province de la Ngounié. Je suis Gabonais. Je suis artiste, comédien, humoriste ou, du moins, influenceur.
Pourquoi le nom “Petit Mayombo” ? Comment êtes-vous devenu la coqueluche du web ?
Toute l’aventure est partie d’un heureux hasard. Des amis m’ont filmé à mon insu et ont posté une vidéo de moi, en plein pendant nos péripéties du pays. C’était en l’an 2014 et cette vidéo est devenue virale. J’étais déboussolé, je n’en croyais pas mes yeux. Je me disais : « Attends, qu’est-ce qu’il m’arrive ? Est-ce que c’est bel et bien moi ? » (Rires). Quant au nom ”Mayombo”, c’est en hommage au nom de l’un de mes amis, décédé en l’an 2015.
Qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes dit : « Allez, je vais proposer d’autres contenus sur les réseaux » ?
C’est grâce à la force que les gens m’ont apportée, les encouragements. Ils m’ont sollicité, ils m’ont dit : « Continue à faire, continue dans cette lancée. Un jour, tu pourras y arriver ». Je me suis dit : « Bon, dès lors que les gens sont intéressés, que je suis perturbé dans la rue face à cette situation, je dois me lancer. Soit ça passe, soit ça casse ». J’ai commencé par le Festival Gabon 9 provinces, puis j’ai balancé quelques vidéos sur des sujets du quotidien et : « Voilà, les retombées positives ! ».
Vous considérez-vous comme un humoriste ?
Oui, humoriste, influenceur, comédien. Un comédien, déjà, parce que j’ai participé à une structure Axiome Production, dans laquelle j’ai joué un rôle de génie. Ça a été super cool !
Un mot sur votre séjour parisien début 2020…
Ce séjour parisien s’est passé comme à merveille, c’était magnifique, agréable… Je retiens notamment la participation à l’Olympia, en tant que guest, avec l’artiste international Hiro qui m’a appelé, depuis le pays, pour venir l’accompagner. Tout s’est très bien passé, nous étions en perpétuelle symbiose. Sans oublier, le passage télé sur TPMP avec Cyril
Hanouna ! J’ai fait de très belles rencontres et je suis heureux de me retrouver aujourd’hui dans vos locaux (ROOTS).
Quel serait votre plan de carrière idéal ?
C’est de toujours poursuivre ce rêve-là, ce rêve qui ne m’était peut-être point destiné. Les choses sont là et je dois continuer à me lancer. Si les gens s’intéressent à moi, je me dois de saisir toutes les opportunités.
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora ?
Lorsque je lis les commentaires, ça vient du Gabon, de Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Congo, du Cameroun, du Bénin, de France… Je leur demanderais de continuer à m’encourager. Tant que je suis encore en vie, ça serait judicieux que vous puissiez protéger ce Petit Mayombo (rires). Je suis déjà là, il reste juste à me contenir, me protéger, à me faire propulser…
Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ?
C’est la créativité, la vitrine des individus qui rêvent d’aller plus loin.
Édition ROOTS spéciale Afrique Centrale
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