LATCHIRI-KOSSAN : L’art culinaire Peulh

C’est LA spécialité de la région du Fouta en Guinée. Pas une cérémonie digne de ce nom ne se fait sans latchiri-kossan. Baptêmes, sacrifices, veuvages ou mariages, ce plat reste le met star !

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Le dimanche à Conakry, comme à Bamako, est le jour des mariages. À l’approche du mois saint du Ramadan, les jeunes filles Guinéennes trouvent preneurs. Les mariages se succèdent alors et c’est l’occasion de se régaler avec du latchiri-kossan.

Le latchiri (semoule) kossan (lait), c’est tout simplement du couscous de maÏs que l’on mange avec du lait caillé. Je vois déjà les connaisseurs l’eau à la bouche, à l’évocation de ce plat dont seules les femmes Peulhs détiennent le secret.

Principalement fait à base de semoule de maïs, la préparation du latchiri obéit à un processus laborieux. Tout d’abord, les grains de maïs sont concassés pour obtenir de la farine. Celle-ci est ensuite passée au tamis. S’ensuit une longue cuisson à la vapeur avec l’utilisation d’un linge blanc. Le petit secret, c’est de prendre du lait fraîchement trait.

Dernière astuce, le latchiri peut se manger aussi comme un dessert en y ajoutant du sucre ou entre les repas comme un goûter. Il est également consommé comme un petit-déjeuner ou en dîner. Toutes les occasions sont bonnes pour se délecter du plat numéro 1 des Peulhs de Guinée.

Édition ROOTS n°21 – Spécial Mandé