“Mon style, mes mélodies, mon accent guinéen, […] C’est ce qui me rend unique.”
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Mon nom d’artiste est Limo, nom de famille Mansare et prénom Lassimo. Je suis d’origine guinéenne et je vis aujourd’hui en France. Je suis un artiste afro au style musical assez vaste.
Revenons sur tes débuts.
La musique, je n’y suis pas arrivé sur un coup de tête, mais c’est venu tout seul. Dans mon école, étant petit, il y avait une chorale. C’est là que j’ai vraiment commencé à écouter de la musique et à chanter. Après cela, j’ai énormément consommé de musiques guinéennes et j’ai rencontré pas mal d’artistes avec qui je me suis mis à traîner. C’est tout cela qui m’a donné envie de faire de la musique.
Qu’est-ce qui t’a motivé à entamer une carrière ?
Au départ, je ne faisais qu’essayer de reprendre les titres phares de chez moi ou les classiques d’artistes tels que T-Pain, Akon… Ce sont des gens que j’écoutais beaucoup parce que j’arrivais, plus ou moins, à reprendre leurs mélodies. Je sentais que je maîtrisais mon art et que j’étais réellement capable de chanter. Puis, un jour, je me suis dit qu’il fallait me lancer. Il n’y a pas vraiment eu de déclic particulier.
Aujourd’hui, tu es entouré d’une équipe de choc, Jaiye Music. Racontes-nous comment s’est faite la rencontre ?
Quand je suis arrivé en France, en 2014-2015, j’ai tout de suite commencé à travailler avec mon cousin, qui avait un studio. Il connaissait pas mal de monde, notamment mon manager actuel : Dez. Après quelques années, j’ai arrêté de collaborer avec ce cousin et je me suis mis à travailler tout seul. Et Dez, entre temps, s’est associé à une autre équipe, auprès de qui il m’a introduit. Une fois les présentations faites, on ne s’est plus lâchés.
Et l’identité artistique, vous l’avez construite ensemble ?
L’identité, en réalité, elle a toujours été là. Parce que je ne suis pas sorti de ce que je faisais depuis le pays. J’essaie donc toujours de mélanger mes vibes afro-guinéennes et américaines. Quand je chante, je m’attache à garder mon accent, ce qui n’est pas le cas de beaucoup d’artistes en France. Mon style, mes mélodies, mon accent guinéen, tout cela est assez particulier et c’est ce qui me rend unique.
Si tu avais la possibilité de faire un featuring avec n’importe quels artistes francophones ou anglophones vivants ?
Je choisirais comme artiste anglophone Akon. Et pour l’artiste francophone : Stromae, je trouve qu’il est intelligent. Il pourrait m’ouvrir de belles portes, que ce soit au niveau mélodie, niveau structure des sons, niveau création… Je pense qu’en une seule séance avec Stromae, j’apprendrais énormément !
Que nous prépares-tu pour la fin d’année et pour 2023 ?
Actuellement, avec mon équipe, nous sommes en train de travailler sur le prochain projet qui sortira peut-être en fin d’année, ou début d’année prochaine. Nous sommes toujours en train de faire la promotion du dernier titre qui est sorti : « Tombé pour elle », qui est en train de tourner actuellement et qui a fait pas mal de chemin. En parallèle, on prépare les prochains concerts et tournées.
Tu es originaire de la Guinée, tu as même grandi là-bas. Peut-on le ressentir dans ta musique et qu’est-ce que la Guinée représente pour toi ?
La Guinée, c’est la source. Même si je n’y vais pas tout le temps, je me tiens informé sur toute l’actualité. Je suis en contact avec pas mal d’artistes de là-bas. On parle, on échange, donc ça reste la source. Je suis obligé de m’en inspirer. Et, plus tard, j’aimerais bien y monter deux-trois projets. Il ne s’agirait pas de projets musicaux, mais des projets pour essayer d’aider d’autres artistes, notamment en améliorant les conditions d’enregistrement, parce que c’est très compliqué là-bas. Aujourd’hui, ici en France par exemple, tu peux prendre une caméra, tu apprends sur Youtube comment filmer et boum ! Alors que là-bas, juste trouver l’appareil est déjà très compliqué. Il est donc question de pouvoir gérer ce genre de choses, donner accès à du matériel et de la logistique à des jeunes talentueux, dont la Guinée ne manque pas.
Si tu avais un message pour ceux qui te découvrent ?
Le premier truc, c’est vraiment de s’abonner à mes réseaux (rires) ! C’est important et ça va me donner pas mal de force. Ensuite, si j’avais un message plus global, je leur dirais tout simplement de croire en soi. Il y aura toujours beaucoup de gens pour te dire « tu ne peux pas ». Il faut se mettre dans sa bulle, s’écouter soi-même et croire en sa destinée.
Décris-nous la femme parfaire, selon Limo ?
Pour commencer, ça n’a rien à voir avec la beauté. La femme parfaite, c’est une femme qui est là pour son homme. C’est le bras droit de son mari. Quand son mari a une jambe cassée, elle est là pour le soutenir. Elle le soutient en cas de problèmes et le défend, même s’il a tort. Pour moi, c’est ça la femme parfaite.
Si je te dis le mot « Roots », tu me réponds ?
Un baobab.
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