DEAN ARTIST, son univers de beauté

“J’ai réuni autour de moi une équipe de choc ! Des professionnelles de la beauté (maquillage, coiffure, esthétique…) afin de répondre à toutes les demandes et prestations.”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je m’appelle Dean et je suis maquilleuse. J’ai 30 ans, je suis d’origine guyanaise et je vis à Paris.

Être maquilleuse, une évidence depuis toujours ?
J’ai toujours aimé l’univers du maquillage et de la beauté. J’ai été très coquette dès mon plus jeune âge mais je ne pensais pas être maquilleuse. J’ai commencé mes études par l’art dramatique parce que je voulais me professionnaliser en théâtre et cinéma. Dans ce milieu, il fallait être maquillée pour des scènes et je maquillais beaucoup en coulisse. Au fil du temps, j’ai développé un intérêt pour le make-up ; et c’est à ce moment que j’ai commencé à me renseigner sur le métier à travers YouTube, avant de m’inscrire dans une école spécialisée. J’avais alors 20 ans.

Avant de faire cette école, pensiez-vous déjà avoir du talent dans ce domaine ?
Pas du tout, je n’étais pas douée. En arrivant à l’école, je me suis rendue compte qu’il fallait travailler dur pour essayer d’atteindre un très bon niveau.

Avez-vous été inspirée par certains grands noms du maquillage ?
Pas spécialement. Je m’inspire beaucoup du make-up des États-Unis où se développe un style de maquillage que j’aime bien. En Europe de l’Est, les maquilleuses ont un sens artistique et un sens du détail qui m’impressionnent. Ici à Paris, le maquillage est soft, naturel, des qualités que j’apprécie aussi. Je veux maîtriser toutes ces pratiques pour trouver le juste milieu qui me convient.

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Aujourd’hui, pensez-vous maitriser l’ensemble du spectre des carnations (peaux noires, blanches et métissées) ?
Oui, je suis spécialisée dans la mise en beauté quelle que soit la carnation de peau. Mes seules réserves sont le body painting et le maquillage à effets spéciaux.

Quels sont les moments marquants de votre carrière ?
Le 1er moment est lorsque j’ai intégré le staff d’une marque de cosmétiques. Je travaillais sur les Champs Elysées et j’y suis restée 2 ans. Travailler avec une clientèle provenant de l’étranger ou des clients français férus de maquillage m’a ouvert de nombreuses portes.
Le 2ème moment marquant de mon parcours professionnel, c’est lorsque j’ai quitté cette marque pour me lancer en tant qu’entrepreneure, parce que c’était le grand saut dans l’inconnu. J’ai tout de même fait une formation à la création d’entreprise pour avoir un minimum de bases pour l’entrepreneuriat.
Enfin, le 3ème moment marquant, c’est quand j’ai créé mon équipe l’année dernière (cf photo ci-contre). J’ai réuni autour de moi une équipe de choc ! Des professionnelles de la beauté (maquillage, coiffure, esthétique…) afin de répondre à toutes les demandes et prestations.

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Originaire de la Guyane, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
La Guyane, c’est ma terre natale, c’est mon coup de cœur ! J’y retourne régulièrement pour voir mes proches et prendre un bain de nature. Concernant le maquillage, il y a de la demande là-bas puisque, à chaque fois que j’y vais, je ne chôme pas. J’ai ainsi pu y développer une belle collaboration avec une boutique de maquillage et cosmétiques et plusieurs partenariats. J’aimerais bien continuer à m’y déployer.

Quel diagnostic feriez-vous de l’univers du maquillage en Guyane ? Existe-t-il un écart flagrant entre Paris et l’Outre-Mer ?
Ce n’est pas à moi d’en juger mais je constate effectivement un écart parce qu’en Guyane nous n’avons pas forcément accès à toutes les formations disponibles à Paris. Pour les autres régions d’Outre-Mer je ne sais pas. En Guyane, il y a de vrais talents mais, selon moi, il faut se former à l’extérieur, il faut bouger. Je ne me forme pas qu’à Paris, j’essaye de voyager un maximum pour acquérir de nouvelles techniques. La Guyane est voisine du Brésil où évoluent de très bons maquilleurs. Il faudrait qu’il y ait des organisations qui favorisent des échanges entre ces professionnel(le)s.

Si je vous dis « Roots », cela vous évoque quoi ?
Je visualise un arbre. Mais je pense aussi à votre magazine et à sa belle évolution.

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