ASHANTI : Un peuple conquérant

L’empire Ashanti s’étend du VIIème au XIXème siècle dans un territoire correspondant au Ghana actuel. De son existence, on en retient le caractère guerrier de cette communauté.

XVIIème siècle, l’empire ashanti s’affirme et prend forme. Alors que le royaume Denkyéra exerce une domination sur le Ghana actuel, Osei Tutu, membre de l’ethnie ashanti mène une révolte et parvient à fonder l’empire ashanti, sa capitale Kumasi et à l’ériger en tant que toute nouvelle puissance dès l’an 1695. Au pouvoir, Osei Tutu multiplie les victoires contre le royaume de Doma, Denkyéra et des Akim et accroît ainsi la domination du royaume ashanti sur les peuples voisins, notamment contre les Fanti. Ces derniers, situés sur les côtes, pratiquent le commerce avec les Européens.

Suite aux guerres qui opposeront les deux communautés au début du XIXème siècle, les Ashanti s’empareront d’une partie des côtes par entrer en conflit avec les Européens, c’est-à-dire les Britanniques sur place. Défaite des Ashantis. Les Britanniques annexent le Ghana vers l’an 1895-1896, marquant ainsi la fin de l’empire ashanti.

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Les nombreuses guerres menées à la fois contre les Fanti et contre les Européens ont valu au peuple ashanti la réputation d’être de vaillants soldats. Osei Tutu est un personnage essentiel à la compréhension de la culture ashanti. Selon les croyances toujours actuelles du peuple ashanti, cet objet détiendrait le « sunsun » c’est-à-dire l’ « âme » du peuple et constitue

un véritable emblème pour l’ensemble de la communauté, de la puissance des monarques ashantis. Un emblème si précieux, que seul le chef du peuple est en mesure de le toucher.

A la mort d’Osei Tutu en 1717, Opokou Waré et Dakon, les deux prétendants à sa succession, se livrent une guerre sans merci dans le but de prendre le pouvoir. Opokou Waré remporte la victoire et exerce son autorité pendant près de 30 ans sur le peuple ashanti dont le royaume s’étendait sur un territoire correspondant au Ghana, à la Côte d’Ivoire et au Togo. Encore en l’an 2000, plus de 1 500 000 membres de l’ethnie Ashanti se concentraient sur ces mêmes territoires.

Par Marie-France Makutungu

Édition : ROOTS n°12