La Papouasie-Nouvelle-Guinée se trouve au nord de l’Australie et à l’ouest des îles Salomon (cf. les enfants blonds dans la précédente édition de Roots magazine). Si la Nouvelle-Irlande, la Nouvelle-Bretagne, l’île de Bougainville font partie du pays, la majeure partie de la population se concentre à l’est de l’île de la Nouvelle-Guinée, la partie occidentale étant contrôlée par l’Indonésie. Selon le naturaliste Alfred Wallace, le nom des habitants « papou» dériverait du malais puwah-puwah qui veut dire crépu. Un explorateur espagnol complètera le nom de l’archipel, car il avait noté une ressemblance de la population avec les Guinéens d’Afrique de l’ouest. L’agriculture et la cueillette sont les activités principales du peuple. Sur ce petit territoire, les femmes et les enfants vivent dans des maisons séparées des hommes, résultat de guerres qui ont opposé les Papous, premiers arrivés, aux Austronésiens. Cela permettait de se protéger des assaillants. Ils ont également le goût de la parure pour scander les moments de la vie, comme les deuils. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, où l’on parle plus de huit cents langues, regorge de richesses, comme le gaz, le pétrole, l’or. En 1883, l’Australie ainsi que l’Allemagne, fidèle à son concept prédateur de se trouver une « place au soleil », colonisent les îles.
“La Papousie- Nouvelle-Guinée, où l’on parle plus de huit cents langues”
Indépendante depuis 1975, la Papouasie Nouvelle-Guinée fait partie du Commonwealth. La Reine Elisabeth en est donc le chef d’État. Au XXème siècle, des remous sur l’île de Bougainville, de tradition séparatiste sont provoqués par les problèmes écologiques. L’armée révolutionnaire de Bougainville est à la tête d’une insurrection, qui aboutit en 1989 à la création de la République indépendante de Bougainville. En 2000, le gouvernement et le groupe trouveront un accord afin de créer un gouvernement autonome et un référendum pour l’indépendance de l’île. La population actuelle en Papouasie-Nouvelle-Guinée s’élève à sept millions d’habitants. L’archipel a fait parler de lui récemment. Au mois d’août, beaucoup de journaux se sont émus de la situation délétère régnant à Port Moresby, la capitale, l’une des plus violentes au monde. La situation des Papouasiennes-Néo-Guinéennes y est déplorable, puisque deux tiers d’entre elles sont exposées à des violences domestiques. « Les hommes les battent quotidiennement, n’hésitant pas à utiliser des machettes et des couteaux » reportait notamment le site d’informations Mediapart.
Édition : ROOTS n°11
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