CAP VERT : Oasis d’Afrique lusophone

Presqu’île lusitanophone, la culture du Cap Vert ou Cabo Verde, résulte d’un croisement hybride que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Inhabitée jusqu’à l’arrivée des colons portugais durant la seconde moitié du XVe siècle, la popu- lation du Cap Vert descend tout droit des esclaves importés d’ Afrique de l’Ouest, et de la communauté juive espagnole et portugaise, fuyant alors l’Inquisition. Originellement et géographiquement apparenté au Sénégal, par la pointe des Almadies (cap rocheux du littoral séné- galais), le Cap Vert accède à l’indépen- dance en 1975. Aujourd’hui membre de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le pays compte plus de ressortissants hors territoires que de locaux présents sur ses 9 îles (respectivement 700 000 et 500 000 per- sonnes). Si la langue officielle reste le por- tugais, le créole – dont on peut distinguer deux variations – est couramment et majoritairement parlé par les habitants, dont 70% sont métis, pour 1% de blancs. Sans frontière, la musique – de la Tarrachinha (rendue célèbre par la chanteuse Cesaria Evora) à la Kizomba – a fortement contribué au rayonnement de la culture cap-verdienne , tout comme sa littérature, qui reste à ce jour une des plus riches d’Afrique. Une douceur de vivre, un genre de Brésil africanisé… un oasis nommé Cabo Verde!

Édition : ROOTS n°3