Le gèlèdè est une cérémonie qui célèbre les femmes, pratiquée par les Yoruba du Bénin et du Nigéria pour la Grande Mère. C’est elle qui assure la stabilité et l’ordre, c’est pourquoi un culte lui est réservé, culte qui aurait vu jour au 18ème siècle dans l’ancien royaume Yoruba du Kétou, actuellement appelé République du Bénin. Dans la société Yoruba la femme occupe un rôle important que ce soit social ou spirituel. Pour rendre hommage à la Grande Mère, des cultes en chantant, dansant au rythme des tams-tams avec des masques à la fin de chaque récolte ou lors de sécheresse, épidémie, mariages, naissances et certains décès lui sont réservés, afin de préserver l’harmonie au sein de la société. Cette dite société est dirigée par une femme nommée Lyalashée, la Grande Mère.
La préparation de ces cultes demande une grande préparation, les anciens de la famille doivent consulter l’oracle Ifa pour savoir quels masques choisir pour l’événement. Les personnages représentés par les danseurs sont principalement des femmes.
Le masque est bâtis : sur une scène qui se développe sur le haut du masque et d’un visage caractérisé par des yeux en amande et les scarifications sur le front et les joues, propres à la culture Yoruba. Les animaux y sont souvent d’ailleurs associés.
De nos jours, ces masques ont pris des formes de petites statuettes articulées. Les cérémonies se font aussi de jour et font partie des fêtes populaires, comme le carnaval, mêlant ainsi des sujets de société sous un ton satirique.
Un folklore qui a survécu à la modernité et qui témoigne de la richesse de la culture Yoruba !
Édition : ROOTS n°19
Par Katharina Cambré
Commentaires