DJEMBÉ : L’instrument des Numu

Il anime les fêtes, les mariages et baptêmes. Il accompagne également les troupes et ballets africains, j’ai nommé : « le djembé ». Il est le tambour par excellence de l’Empire Mandé et serait apparu chez les Malinkés, il y a 700 ans. Autrefois, les femmes s’en servaient comme mortier pour piler des graines, arachides et autres. Une peau d’antilope a été rajoutée sur la partie supérieure et des lanières de cuire pour donner naissance à cet instrument de percussion qui est très vite devenu l’incontournable des cérémonies mandingues.

Les Numu

La légende raconte que le djembé aurait été créé par la caste des forgerons (Numu). En effet, ces derniers possédaient les outils adéquates et un certain pouvoir. Premiers à jouer du djembé lors des cérémonies d’excision et circoncision, les Numu ont exporté cet instrument à travers le continent mère.

Dans les années 50, le djembé voyage hors des frontières de l’Afrique de l’Ouest et ce grâce aux tournées des « ballets africains » de Guinée. Dans les années 60, il est enseigné aux États-Unis par Ladji Camara, ancien membre des « ballets africains ».

Aujourd’hui, l’instrument est utilisé de manière plus moderne. Des artistes comme Jason Mraz ou Christina Goh s’en servent pour accompagner des titres pop rock, blues ou afro-rock.

Voici d’ailleurs quelques noms de Djembefola qui ont contribué à la renommée de l’instrument : Mamady Keita, Famoudou Konaté, François Dembelé, Amadou Kienou…

Le djembé, plus qu’un instrument, une véritable boussole de la culture musicale d’Afrique de l’Ouest !

Par Fidievna Melouni Nkoulou

Édition ROOTS n°21 & 22  – Spécial Mandé & Djolof