Les Panafricains de tout bord arborent généralement en étendard de leurs mouvements les couleurs vert, rouge et noir. Ces codes sont repris un peu partout dans l’univers des Afro-américains, chez les Rastafari de Jamaïque ou encore les mouvements indépendantistes des Caraïbes. Il en va de même pour toutes les opérations marketing autour du panafricanisme. Très souvent, c’est ce triptyque qui ressort, à l’instar des Jordan 1 modèle Black History Month de la firme au Jumpman et qui respectait ce même code couleur. Mais les véritables couleurs du panafricanisme sont en réalité : le vert, le jaune et le rouge, que l’on va retrouver présents dans une flopée de drapeaux de pays africains, notamment d’Afrique de l’Ouest. Alors que représentent ces couleurs mythiques ? Revenons un peu plus d’1 siècle en arrière avec la victoire des Ethiopiens et de son empereur Menelik II qui réussit à repousser l’invasion coloniale italienne, en 1897. Fort de ce triomphe, Menelik adopta pour drapeau : Le vert, le jaune et le rouge.
Le vert, symbolisant l’espoir et la nature, le rouge pour le sang versé par nos anciens et le symbole de la lutte et, enfin, le jaune pour représenter la puissance du soleil et de l’or. Ce récit glorieux a fait des émules et c’est ainsi que le Ghana, lors de son indépendance en 1957, devint le premier pays africain à emboiter le pas, avec son célèbre drapeau aux bandes horizontales rouge, jaune, vert et abritant une étoile noire. En 2020, ils sont au nombre de 12, dont 2 en Afrique Centrale : le Cameroun (vert, rouge, jaune et son étoile jaune) et le Congo Brazzaville (vert, jaune et rouge en diagonale). Pour certains, la signification peut légèrement varier. Par exemple, pour le Cameroun, le jaune représentera – en plus de l’or – la savane présente dans le nord du pays et le vert la forêt équatoriale. Vous l’aurez donc compris, chacun sa sauce, mais un même tronc commun : L’affirmation de sa fierté et de sa richesse africaine.
Édition ROOTS Afrique Centrale
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