«On dirait le sud… le temps dure longtemps». Bienvenue dans le « Dirty south side », expression empruntée aux stars d’Atlanta qui ont trusté la scène hip hop r’n’b (Jermain Dupré, Usher, Ciara, Ludacris, T-I, Lil John…). Quand on pense dirty south, on s’imagine aussi un show de crunk, la danse délirante de la région. Car les Etats du Sud c’est une ambiance, un état d’esprit, un style vie. Et à la racine de tout ceci : la soul food, cuisine americano/afro/créole présente dans les foyers sudistes afroaméricains. Intitulée soul food en référence à la vague musicale des années 60 dans le pays de l’Oncle Ben, l’essence même de cette cuisine remonte à l’Afrique.
Gombos, riz ou sorbho, autant d’aliments importés d’Afrique de l’Ouest lors de la traite des esclaves et qui vont forger le socle. Maïs et manioc (présents dans le sud) et léchous du Portugal finiront de donner une identité à cette cuisine particulière. Soyez prévenus, après un diner de Thanks Giving version soul food… plus personne ne bouge! De nature grasse et énergétique avec l’abondance de condiments, l’utilisation de porc, poulet, patate douce… les diététiciens américains mon- tent aux créneaux pour tenter de l’alléger. Erésie!! Cela reviendrait à enlever de la saveur aux plats et par la même : une partie de l’identité des habitants du sud.
Édition : ROOTS N°2
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