La plupart d’entre eux sont des descendants d’es- claves ramenés en Turquie au 19eme siècle à l’époque de l’Empire Ottoman. Les Afro Turcs viennent principalement du Niger, Egypte, Arabie Saoudite, Lybie, Kenya et Soudan.
Entre 1860 et 1890, ils travaillaient principalement dans l’agriculture, les champs de coton, champs de tabac et les « plus chanceux » étaient domestiques de maison.
Tous les Afro Turcs ne sont pas descendants des esclaves. D’autres sont des musulmans noirs de Crête. En 1924, le traité de Lausanne entre la Crête et la Turquie avait mené à un échange des popula- tions grecques orthodoxes turcs contre les musulmans résidant en Crête. La plupart de ces musul- mans étaient noirs.
Entre 1876 et 1878 à la fin de l’esclave, 1.500 familles d’Afro Turcs ont reçu des terres du gouvernement afin qu’ils développent une économie leur permettant de répondre à leurs besoins. Au- jourd’hui, selon des estimations récentes, ils seraient environ 20.000/25.000 et contribueraient de manière significative au développement culturel de la Turquie.
Cependant, avec le temps, ils commencent à perdre quelques liens qu’ils ont avec leur passé, histoire. Seuls quelques-uns des membres de leur communauté souvent âgés se souviennent de leurs Roots (racines). Il y a peu de traces écrites de leurs traditions comme en Afrique avec ses traditions orales. Actuellement la Turquie tente de revivifier leurs traditions presque oubliées.
Par Diane Audrey Ngako
Édition : ROOTS n°13
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