Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je suis Aïssa Oumarou, comptable de formation. Je l’ai été pendant 17 ans, mais j’ai voulu changer de métier car j’aime beaucoup cuisiner (rires) ! J’ai basculé dans l’art culinaire en me formant seule, chez moi, pendant 4 mois et cela fait un peu plus d’1 an que j’ai commencé.
De comptable à traiteur culinaire, un défi incroyable ?
Cela en a surpris plus d’un ! Tout le monde trouvait bizarre le fait que je laisse un métier stable pour me lancer dans une aventure incertaine, surtout avec 3 enfants à charge ! Mais j’aime prendre des risques. J’aime ce que je fais et je ne regrette pas d’avoir pris cette décision. Je suis traiteur pour plusieurs types d’événements. Je fais peu les particuliers et travaille énormément avec les ambassades et comités d’entreprises. Sinon, j’ai des clients fidèles particuliers pour qui j’organise des évènements à des moments ponctuels.
Quel type de cuisine proposez-vous ?
Je propose une cuisine africaine, surtout d’Afrique de l’ouest. Pour ceux qui ne connaissent pas, j’essaye tant que je peux de l’adapter aux goûts français.
Quand vous dites cuisine d’Afrique de l’Ouest, je suppose que vous ne déposez pas des bols de matés ?
Je peux déposer des bols de mafé si l’entreprise le demande (rires). Mais je fais avant tout des cocktails dinatoires avec des amuse-bouche : des ba- nanes plantains avec de la viande en brochette, des accras à base de haricot, etc. En général, les gens sont très contents.
Avez-vous un référent auquel vous êtes attachée ?
J’aime la cuisine française car c’est une cuisine très raffinée. J’essaye d’utiliser ce que je sais faire dans la cuisine africaine et l’adapter au niveau de la présentation, en me basant sur le savoir-faire français, référence dans ce domaine.
Des projets d’ouverture d’un restaurant ?
Je ne me sens pas prête pour un restaurant. Continuer tout simplement à m’épanouir en tant que traiteur et à des évènements. J’ai aussi des projets pour l’étranger.
Quels conseils donneriez-vous à un lecteur qui souhaiterait tout plaquer pour réaliser son rêve ?
Au début ce n’est pas facile. Financièrement, il faut s’armer et s’attendre à ne pas gagner d’argent pendant les 6 pre- miers mois. Mais surtout : écouter son instinct !
Et si je vous dis ROOTS, vous me dites…
J’ai eu la chance de croiser le chemin du magazine ROOTS. J’aime beaucoup le concept. C’est un tout petit bébé (rires) à qui je souhaite beaucoup de chance. Ce n’est que le début !
Édition : ROOTS n°6
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