SOLANGE DROUAL : Le nouveau visage du média sportif en Afrique

« C’est la première fois qu’une chaîne du continent, créée par des Africains, diffuse en quasi-exclusivité la Ligue des Champions. […]
Je suis fière d’être la première femme à incarner cette dynamique, en phase avec mes valeurs panafricaines. »

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Bonjour, je suis Solange Droual, journaliste franco-togolaise et entrepreneure passionnée. Mon parcours allie une vraie passion pour le sport, les médias et l’Afrique, que je vis pleinement à travers mes expériences télé, et un engagement fort dans l’immobilier, en tant que fondatrice du cabinet DS IMMO CONSULTING. J’aime relever les défis, créer, innover et porter des projets qui ont du sens, entre engagement professionnel et convictions personnelles.

Vous officiez aujourd’hui en qualité de présentatrice pour la chaîne New World Sport et on a pu vous voir durant la saison de Ligue des Champions. Racontez-nous cette aventure et votre lien avec l’univers du sport ?
Le sport, c’est une passion de toujours chez moi. Fille d’un cycliste semi-pro, j’ai moi-même été athlète de haut niveau en athlétisme, plusieurs fois championne dans les disciplines du sprint, des haies et du saut en longueur. Devenir journa-liste sportive a été une évidence. Après des études de droit et un diplôme de journalisme à l’EJT, j’ai commencé chez Eurosport, puis j’ai enchaîné plusieurs belles expériences, notamment chez TF1 et Téléfoot, avant de faire une pause pour entreprendre. Aujourd’hui, je suis de retour sur les plateaux avec une aventure incroyable : je co-présente Champions World sur New World Sport, une chaîne panafricaine en pleine ascension. C’est la première fois qu’une chaîne du continent, créée par des Africains, diffuse en quasi-exclusi-vité la Ligue des Champions. C’est historique, c’est fort, et je suis fière d’être la première femme à incarner cette dyna-mique, en phase avec mes valeurs panafricaines.

Vous partagez l’antenne avec des sommités du football telles que Emmanuel Adebayor, Basile Boli, Patrick Mboma, Sébastien Bassong… Quelle expérience tirez-vous de travailler à leur côté ?
C’est une grande fierté de travailler aux côtés de légendes comme Basile Boli, Patrick Mboma, Emmanuel Adebayor ou Sébastien Bassong. J’étais un peu impressionnée au début, mais ils m’ont tout de suite mise à l’aise et m’ont donnée confiance en moi. C’est très enrichissant : ils ont toujours des anecdotes incroyables à raconter, et leur passion du football est communicative.

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Quel est votre souvenir le plus mémorable à l’antenne ?
J’ai plein de souvenirs marquants, entre les fous rires à l’antenne, les moments de spontanéité qui rendent les échanges plus humains, et l’adrénaline des résultats en direct quand tout peut basculer en une minute. Mais mon souvenir le plus précieux reste l’invitation de la légende came-rounaise Manu Dibango sur Téléfoot, lors de la CAN 2015. Il venait présenter l’hymne qu’il avait composé pour l’occasion. Ce jour-là, le présentateur, Christian Jeanpierre – que je ne savais pas être un immense fan de Manu – était ravi ! C’était un moment rare, rempli de musique, de sport et d’émotion.

Selon vous, qu’est-ce qui fait la « touche » Solange ?
C’est toujours un peu délicat de répondre à ça, car on est perçu différemment selon les gens… Mais je dirais que ma touche, c’est sans doute ma spontanéité et ma sympathie. La spontanéité m’a parfois joué des tours, je ne vais pas mentir, mais aujourd’hui je l’assume pleinement – c’est ce qui me rend authentique. J’essaie surtout de mettre tout le monde à l’aise. Pour moi, la télé, c’est un moment de partage, de détente, pas de prise de tête. Je parle aux téléspectateurs comme je parlerais à des amis.

Originaire du Togo, que cela représente-t-il ?
Le Togo représente une part de mon métissage et je suis extrêmement fière de porter ces deux héritages culturels. Le Togo, c’est ma mère… mais aussi une part de douleur, de séparation, car je n’ai pas grandi avec elle. Adulte, j’ai ressenti le besoin profond de me reconnecter à ma terre natale. Depuis, j’y retourne chaque année, et chaque fois que je suis au pays, je me sens en paix. Le Togo est devenu mon refuge.

Si je vous dis « Roots », vous me répondez ?
Cela me ramène directement à mes racines africaines. Je pense à la terre rouge, aux odeurs, aux sons… à cette chaleur unique. C’est mon Afrique, celle qui m’habite, qui me façonne et qui ne me quitte jamais.

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