SHADOW GSQUAD : Duo explosif aux platines !!!

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Emmanuelle : j’ai 23 ans, je suis originaire du Congo Brazza.
Andrée : Moi c’est Andrée, 23 ans aussi, je suis d’origine Guinéenne.

Comment deux copines se retrouvent-elles à basculer dans le monde de la nuit ?
Andrée : À la base, j’allais souvent en soirée et j’en avais assez d’écouter tout le temps la même chose. Un beau jour, j’ai décidé d’apprendre à mixer, afin de pouvoir passer mes propres sons ! Je suis là pour dégager une vibe, le rythme vient naturellement en moi.
Emma : C’est grâce à une amie que nous sommes arrivées derrière les platines. Nous avions une émission de radio ensemble. Un jour, nous avons testé les platines. On a vu que l’on avait une certaine aisance et on a continué dans cette voie. C’était au départ un passe-temps, puis notre nom a commencé
à circuler et des opportunités se sont présentées à nous.

Quels types de musique écoutez-vous ?
Emma : On écoute à peu près toutes les deux la même musique. Selon notre mood, nos musiques varient. Moi, par
exemple, quand je dois faire des taches compliquées au travail, il m’arrive d’écouter le plus souvent de la musique classique. Cela me permet de me concentrer. Au contraire, le matin quand je dois me dépêcher, je vais écouter du hip-hop.

Vos artistes préférés ?
Andrée : On a plus des inspirations que des artistes préférés. Je suis très hip-hop. Nous sommes nées dans les années 90 et pourtant nous sommes très années 90, early 2000s. On écoute pas mal de musiques de la culture africaine comme Koffi Olomide, Meiway, Fela Kuti ou encore de la musique classique.

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En tant que femme Dj avez-vous déjà remarqué des différences de traitement ?
Andrée : Oui tout à fait, c’est un milieu qui est assez misogyne, malheureusement.

Emma : Je me rappelle d’un soir où je mixais au Social, je venais de finir mon set, je me suis alors détendue dans les backstages et un gars s’est permis de me demander de sortir de la salle… Il m’avait prise pour une groupie ! Parfois, il peut arriver que des promoteurs se permettent d’avoir une attitude déplacée vis-à-vis de nous et d’être un peu trop tactile, comme une main dans le bas du dos, par exemple…

Un rituel de préparation particulier avant de mixer ?
Emma : On y va en freestyle en général (rires) ! En fait, on a une très large pré-selection de sons, on observe les réactions du pu-blic et on fait en fonction de l’ambiance.

Votre meilleure soirée de ces derniers mois ?
Emma : À La Favela, mais on a aussi énormément kiffé la soirée pour
votre cocktail ROOTS.

Vos salles préférées ?
Andrée : Le Nouveau Casino et la Belleviloise.

Des artistes que vous aimeriez voir bientôt ?
Emma : Famous Dex, lil Yachty, Post Malone et Princess Nokia. On préfère aller voir des « petits » artistes, les salles sont plus intimistes. Du coup, on a l’impression d’être en contact proche avec les chanteurs.

Votre devise dans la vie ?
Emma : « Go ahead and connected ».

Si vous deviez vous qualifier en un mot ?
Andrée : Nous sommes chiantes mais remplies d’amour .

Comment peut-on vous retrouver sur les réseaux ?
Andrée : Sur Facebook, vous pouvez taper Andy4000.
Emma : Je ne suis plus trop sur les réseaux mais si vous cherchez à me joindre vous pouvez le faire sur la page d’Andrée.

Si on vous dit “Roots”, vous pensez à quoi ?
À de la couleur, de la chaleur… En gros, tout ce qui pète !

Édition : ROOTS n°18