Avec une implantation assez lente de la langue française, la littérature écrite d’expression française s’est développée en parallèle d’une littérature en langue congolaise, souvent ignorée.
Rare sont les écrits d’avant 1945, et Jean Molonga est considéré comme le doyen des écrivains congolais avec Coeur d’Aryenne (1954).
Dans les années 50, on peut citer Sylvain Bemba avec son livre Noces posthumes de Santigone, et Guy Menga qui a marqué les années 1960 dans le domaine du théâtre, notamment.
Les années 1970 révèlent des auteurs qui atteindront une renommée internationale comme Sony Labou Tansi, très novateur autant dans ses romans comme L’Anté-peuple (1983) qui a reçu le Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire, que dans son théâtre avec Théâtre complet (en deux volumes).
Quant aux femmes, leur arrivée sur la scène littéraire date des années 1970 aussi, comme Marie-Louisa Abia et son livre Bienvenue au royaume du sida.
La littérature congolaise connait de nouveaux succès, dès le XXIème siècle avec plusieurs écrivains – dont Alain Mabanckou – qui doivent s’expatrier pour des raisons politiques ou économiques.
Sélection READ!
Henri LOPES : Le pleurer-rire, 1982
Ancien baroudeur devenu Président de la République à la faveur d’un coup d’état, il exerce un pouvoir illimité. À travers ce roman, c’est le problème du pouvoir et du contre-pouvoir qui est posé dans toute son ampleur.
Emmanuel DONGALA : Johnny chien méchant, 2007
Dans ce roman qui met en scène des adolescents à l’enfance abrégée, Dongala montre avec force comment, dans une Afrique ravagée par des guerres, un peuple tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d’humanité.
In Koli Jean BOFANE : Mathématiques congolaises, 2008
Avec humour et gravité, connaissant son monde et pour cause, In Koli Jean Bofane campe d’une plume aussi acerbe qu’exotique ses personnages et dresse des tableaux d’un Congo que le lecteur s’approprie vite parce qu’il sent les rues, palpite au rythme des musiques et des images livrées avec justesse et énormément d’empathie.
Alain MABANCKOU : Black Bazar, 2009
Parce que le derrière des femmes n’a pas de secrets pour lui, ses copains le surnomment le « fessologue ». Au Jip’s, le bar où il a ses habitudes, plus rien n’amuse ce dandy congolais, déprimé par un chagrin d’amour.
Édition n°20 Spécial Kongo
Par Laurie Pezeron du club de lecture READ!
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