AMINATA MANÉ : Miss Gambie France 2018

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Bonjour, je suis Mane Aminata. J’ai 21 ans et je vis dans le 19ème arrondissement de Paris. J’ai travaillé plusieurs mois dans le domaine de la mode. J’ai, par la suite, débuté une formation dans l’hôtellerie de luxe et, en parallèle, j’ai donné naissance à mon fils en juin 2017 qui a aujourd’hui 1 an et se porte très bien.

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Qu’est-ce que le fait d’être Miss a changé dans ta vie ?

Le fait d’être Miss a énormément eu d’impact dans ma vie. L’opportunité de représenter ce pays est une très grande fierté. Je me sens beaucoup plus confiante et à l’aise avec les autres, je sais désormais qui sera toujours là pour moi et, à l’inverse, qui le sera moins. Dans cette aventure, j’ai rencontré plusieurs personnes et, au fil de l’année, je vois que nous sommes parfois déçues, mais je ne retiens que le meilleur car c’était une excellente aventure à mes yeux. Pour moi, ce n’était pas juste un concours de beauté mais plutôt une expérience très humaine et enrichissante.

Comment appréhendes-tu ton année de règne ?

Je n’ai aucune appréhension. Cependant, le fait de participer à des défilés me met souvent la pression, car chaque miss a cette peur avant de monter sur scène. L’idée de pouvoir trébucher ou tomber… Ou même de ne plus se souvenir de son texte lors des discours. Ce sont mes seules appréhensions, à part ça, je crois que je gère plutôt bien mon année de règne.

Peux-tu nous parler de ton projet humanitaire ?

Il s’agit de venir en aide aux étudiants les plus défavorisés d’une école de Kanifing dans la région de Serrekunda. En effet, les étudiants du Great 9 au Great 12 se voient bénéficier d’une bourse scolaire à hauteur de 100€/an pendant 3 ans. Nous les suivrons par la suite afin de savoir s’ils veulent poursuivre leurs études ou bien apprendre un métier. Je suis la 3ème personne à me rendre en Gambie pour en sélectionner d’autres.

Que représente la Gambie pour toi ?

Mon pays a beaucoup souffert lors de la dictature de Yahya Jammeh qui a duré près de 22 ans. Depuis 2016, après l’élection d’Adama Barrow, la Gambie tente de se reconstruire, petit à petit, et s’en sort par la grâce de Dieu. La Gambie abrite le siège de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples chargée de surveiller la mise en œuvre de la Charte africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Mise à part le fait politique, les Gambiens sont très généreux et c’est un pays très soudé. Un peuple très chaleureux qui n’hésite pas à donner sans rien attendre en retour.

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As-tu un modèle dans la vie ?

Si j’ai un modèle ? Bien sûr que oui. Mon seul et unique modèle reste ma maman, c’est une femme en or, une femme qui ouvre toujours ses portes aux personnes qui en ont besoin. Ma maman m’a très bien éduquée et je lui en serai reconnaissante à vie. C’est beaucoup plus qu’un modèle pour moi, c’est ma MAMAN ! Je suis la Miss Gambie France 2018 mais ma maman restera ma miss tout au long de ma vie.

Si tu avais une baguette magique, quel serait ton voeu ?

Je choisirais de scolariser tous les enfants de toute l’Afrique gratuitement, car pour moi l’éducation est la plus grande arme et c’est avec celle-ci que nous irons au bout de nos rêves.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’aimerais devenir directrice d’un grand hôtel de luxe, en Gambie, plus précisément.  Selon moi, il n’y a pas assez d’hôtels luxueux dans ce pays malgré ces paysages plus beaux les uns que les autres.  J’aimerais contribuer au développement touristique de mon pays.

Si je te dis ROOTS, ça t’évoque quoi ?

Tout d’abord ROOTS veut dire RACINES ce qui m’évoque la base, l’origine, la source. Pour moi, c’est LE magazine « AFRICAIN ». Il met en avant les artistes noirs dans toutes catégories et domaines. Ce qui me plaît le plus dans ce magazine, ce sont les différents shootings, tous aussi magnifiques les uns que les autres !

Édition ROOTS n°22 – Spécial Djolof