“ Le professionnalisme, le sérieux, l’efficacité, la proximité et la disponibilité. […] “Tiina Songo” signifie “la maison de l’espoir”. Notre objectif est donc de satisfaire le mieux possible le client et d’être attaché à respecter à la lettre son projet de vie. ”
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je suis Adi Ahoudian, j’ai 42 ans, je suis originaire du Burkina Faso, le pays des hommes intègres. Je suis entrepreneur dans le secteur du BTP, spécialisé dans la rénovation d’intérieur.
Revenons sur votre parcours. Vous êtes une des figures incontournables du 19e arrondissement. Pouvez-vous nous raconter cet attachement viscéral et comment vous vous êtes inscrit comme un personnage majeur de la vie de cet arrondissement ?
Ah bah c’est flatteur comme question ! Moi, le 19ème arrondissement, j’y suis attaché pour une raison très simple, c’est l’arrondissement de la ville d’accueil. Lorsque je suis venu en France en 1989, je suis tombé dans le 19ème, plus particulièrement dans le quartier Stalingrad-Riquet, qui était un quartier assez délabré, mais un quartier vivant où la communauté africaine était très présente. J’ai grandi dans ce quartier et, depuis, je n’ai pas quitté le 19ème. Je suis donc tombé amoureux de cet arrondissement en arrivant en France et c’est cet arrondissement qui m’a forgé. Pour répondre à votre question, on peut effectivement considérer que je suis très actif dans la vie de l’arrondissement, en qualité d’élu municipal. Ainsi, cela fait 14 ans (depuis 2008) que j’officie en tant qu’adjoint à la mairie.
Vous développez désormais une toute autre activité avec votre société de bâtiment, quel a été le déclic et pourquoi un tel secteur ?
Pour une raison très simple : Comme beaucoup de particuliers, j’ai été confronté au fait d’avoir à réaliser des petits travaux à la maison, notamment pour l’arrivée de ma fille et, en tant que mauvais bricoleur, j’ai fait appel à un artisan. Et comme souvent, on cherche le moins cher et, en cherchant le moins cher, je me suis cassé les dents puisque l’artisan a fait du mauvais boulot. J’ai dû en rappeler un second, heureusement un peu plus professionnel. Et c’est là où, effectivement, j’ai eu le déclic en me disant qu’il y avait quelque chose à creuser dans ce domaine. Parce qu’il y a malheureusement trop d’artisans qui sont en fait des bricoleurs, pas forcément des professionnels et que le besoin de structurer ce milieu est énorme !
Selon-vous, quels sont vos atouts dans cet univers aussi concurrentiel ?
Le professionnalisme, le sérieux, l’efficacité, la proximité, la disponibilité pour les clients, ce sont des éléments extrêmement importants. Évidemment, comme tout businessman, on cherche toujours la rentabilité, mais ce n’est pas notre objectif premier, comme l’indique le nom de notre entreprise. « Tiina Songo »
signifie « La maison de l’espoir ». Notre objectif premier est donc de satisfaire le mieux possible le client et d’être attaché à respecter à la lettre son projet de vie.
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora qui va vous lire ?
Structurons-nous et travaillons ensemble.
Originaire du Burkina Faso, que cela représente-t-il pour vous ?
Le pays des hommes intègres. J’y suis né et j’y ai fait mes premières classes. J’ai grandi dans un petit village Tiébélé, dans la région de Pô. Je suis venu en France à l’âge de 9 ans, j’ai donc toutes mes racines là-bas. C’est mon parcours de vie, c’est ce qui m’a forgé.
Un désir d’y étendre vos activités ou pas spécialement ?
On l’espère. Vous savez, en ce qui concerne le secteur du bâtiment, autant ici (Paris) il y a déjà beaucoup de difficultés, autant au pays, il y en a encore plus ! Beaucoup de choses se font déjà, mais je pense que la formation des artisans laisse probablement encore à désirer. Donc oui, à terme, pourquoi pas.
Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?
Je vois la communauté afropéenne. Pour moi, ROOTS est sans aucun doute l’un des meilleurs représentants de la communauté afro-caribéenne en France.
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