Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Malunga Taylor, 23 ans, je suis originaire de RDC. Dans la vie, je suis esthéticienne, et désormais la Miss RDC Diaspora 2020.
Devenir Miss, un rêve de petite fille ?
Cela m’est venu de la volonté de réaliser un projet. Je savais qu’en devenant miss on peut mener à bien certaines démarches associatives. J’ai longuement hésité, puis finalement je me suis lancée.
Comment avez-vous réagi en voyant les autres candidates ? Était-ce une surprise de gagner ?
C’était une véritable surprise ! Nous avions toutes nos chances. Le fait de les voir et de les rencontrer a aidé à m’ouvrir, à être plus sociable, car je suis une personne très réservée. Certaines filles dégageaient une assurance impressionnante et je ne pensais vraiment pas être celle que l’on sortirait du lot.
Comment s’est déroulé le jour J ?
Ça restera gravé à vie ! Passer devant les gens, défiler… J’étais stressée, mais une fois la machine lancée, je me suis dit que je ne pouvais plus reculer et qu’il fallait y aller à fond.
Parlez-nous justement de votre projet humanitaire ?
Je souhaite venir en aide aux enfants drépanocytaires de la RDC en leur apportant des traitements médicaux. Je suis moi-même atteinte de drépanocytose donc c’est un combat qui me touche. Ici, en France, on est très bien pris en charge. Nous avons nos médicaments remboursés à 100% et, dès que l’on a une alerte de santé, on est prioritaire à l’hôpital. En Afrique, la situation des malades est beaucoup plus compliquée. Il n’y a aucune prise en charge particulière et nombreux sont ceux qui meurent faute d’avoir pu financer leur traitement.
Comment appréhendez-vous ce voyage au Congo ?
Positivement. Comme je vous le disais, le but sera d’aller au Congo pour faire des actions et leur apporter les dons que j’aurai pu récolter ici, en France. Ce sera d’ailleurs mon premier voyage au Congo. J’ai hâte de découvrir mon pays d’origine ! On me le décrit de façon positive. Ensuite, je sais que je devrais m’habituer, les conditions de vie seront très différentes de ce que je connais ici, mais je suis prête.
Quel est votre lien avec la RDC ?
Le Congo fait partie de moi. Mes deux parents sont d’origine congolaise, ils sont nés là-bas. Même si je suis né en France, Je me sens d’abord Congolaise, avant d’être Française. D’ailleurs, chez moi je parle le lingala, enfin je me débrouille (rires).
Si vous aviez un message à adresser à la diaspora congolaise ?
Bolingo, c’est-à-dire l’amour.
Que peut-on vous souhaiter pour cette année post couronnement ?
Que je réussisse mon projet humanitaire et que je puisse également évoluer dans le milieu de la mode, de la beauté… que j’apprends à découvrir à travers mon parcours de miss.
Édition Afrique Centrale
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