Et si la première Déclaration des Droits de l’Homme avait vu le jour en Afrique ?
Montons dans ma machine à remonter le temps et allons au Mali, à la rencontre du clan des Malinkés (société africaine traditionnelle et initiatique). Au 12ème siècle, ils créent La chartre du Mandingue (Manden ou Mandé) qui est l’une des plus anciennes constitutions au monde, devançant la fameuse Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948, en France.
À l’origine, la Charte du Mandingue, appelée également « Le Serment des Chasseurs », aurait été proclamée en 1236 lors de l’avènement de l’empereur Soundiata Keita, fondateur de l’empire Mali.
Tout comme les contes racontés par nos aïeuls, cette charte n’est pas écrite. Elle s’inscrit dans une tradition orale et a été transmise de génération en génération grâce aux chasseurs Malinkés. Sa retranscription est issue des travaux menés dans les années 70 par Nakamissoko et Youssouf Tata Cissé auprès des Griots Mandingues.
La charte est composée d’un préambule et sept chapitres prônant la paix sociale dans la diversité, l’inviolabilité de la personne humaine, l’éducation, l’intégralité de la patrie, l’abolition de l’esclavage et la liberté d’expression.
En 2005, l’UNESCO l’inscrit sur la liste du Patrimoine de l’humanité. Elle pose des principes tels que le respect de la vie humaine, la solidarité et la liberté individuelle. Enseignements à lire et à méditer.
Par Fidievna Melouni Nkoulou
Édition ROOTS n°21 – Spécial Mandé
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