Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Sinera Massiga, j’ai 30 ans, j’habite à Pantin (93) et je suis Française, d’origine gambienne. Il y a maintenant 3 ans, j’ai créé une marque de vêtements qui s’intitule Messy Wax. Je customise des vêtements pour femmes, hommes et enfants et les produits viennent à 100% de la Gambie. J’utilise du wax gambien que je vais chercher au marché de Serrekunda (Banjul) et je confectionne avec des artisans et tailleurs locaux.
Quelle est la genèse de la marque ?
Il y a 3 ans, en allant au travail, j’arborais souvent des foulards ou accessoires en wax. J’essayais de mettre en avant ma culture afri-caine et tous mes collègues étaient curieux et intéressés. À partir de là, j’ai commencé à leur rapporter des petits accessoires, des sacs… Puis, je me suis mise dans la conception de jupes taille haute. J’étais tout d’abord focalisée sur la femme. Ensuite, les hommes ont commencé à me solliciter pour des t-shirts et des ensembles. C’était au moment où tout le monde portait des vêtements en motifs dashiki (motifs éthiopiens). J’ai donc suivi la tendance du dashiki pour homme avant de décider de mettre mon propre wax gambien sur une base de tissus en coton ou satin, afin de mixer modernité et africanité.
Quelle est votre gamme de prix ?
Ce sont des prix abordables. Par exemple, un t-shirt homme peut coûter 30€, une robe pour femme 50€, qu’il s’agisse de sur-mesure ou prêt-à-porter. Pour le sur-mesure, il faudra compter environ 2 à 3 semaines, étant donné que tout est confectionné en Gambie.
Vous avez habillé les candidates lors de l’élection Miss Gambie France 2018. Quel souvenir en gardez-vous ?
C’était une expérience enrichissante. C’était également très excitant, car c’était la première fois que j’habillais autant de personnes, pour un événement d’une telle ampleur. Les filles ont aimé leurs tenues, donc que du positif !
Que représente la Gambie pour la personne que vous êtes devenue et aspirez à devenir ?
C’est mon pays, cela représente tout. J’espère y vivre dans le futur et y développer d’autres activités.
Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ?
Je pense forcément à Kunta Kinte, originaire de la Gambie !
Édition ROOTS n°22 – Spécial Djolof
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