MAUD ELKA : La voix du “AFRO R’N’B”

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Maud Elka, originaire de la République Démocratique du Congo, je suis une artiste R’n’B et avec de fortes influences afro.

La musique, une vocation de toujours ?
J’ai toujours eu cette passion en moi mais, ayant des parents congolais, l’école était quelque chose de très important pour eux. Mon père me disait que si je voulais faire la musique, je me devais d’abord de décrocher un diplôme. J’ai donc suivi un cursus en fac de droit. J’ai passé le Barreau, malheureusement je ne l’ai pas eu. Je l’ai raté de peu et mon égo en a pris un coup, mais je me suis rendue compte que ce n’était pas primordial par rapport à ce que je rêvais de faire. C’est à ce moment que j’ai décidé de me lancer à fond dans la musique.

On sait que les artistes congolais sont souvent issus de familles de mélomanes. Était-ce ton cas ?
Évidemment, mes origines jouent énormément car le Congo est un pays très attaché à la musique, c’est limite une religion (rires). J’ai grandi sur des airs de Papa Wemba dont ma mère était fan, Koffi, Werra… C’était omniprésent à la maison. Le dimanche, pendant que tu fais ton ménage, tu regardes les clips congolais, c’est tellement de souvenirs ! Avec ma sœur, on connaissait les chorégraphies par cœur ! J’avais également un grand-frère – malheureusement décédé aujourd’hui – qui faisait du rap. Du coup, à la maison, c’était un peu la Star Academy. Tous les samedis, on se retrouvait entre frères et sœurs avec des ateliers improvisés d’écriture de chansons. J’étais la plus intéressée parmi toute la fratrie et mon grand-frère m’a beaucoup encouragée en me faisant prendre conscience que j’avais ce « truc ». C’est ainsi que je suis tombée dedans.

Comment décrire ton univers musical ?
Mon univers est Afro/R’n’b. J’ai grandi avec des vibes kainry, mais aussi beaucoup de références de hip-hop français, était donné mon grand-frère qui rappait, sans oublier la rumba congolaise comme je vous l’expliquais précédemment. Plus tu prends de l’âge et plus tu affines tes goûts et orientations. J’ai donc été rattrapée par la montée de l’afrobeat et par l’éclosion des artistes féminines mondiales. Ce sont toutes ces influences qui ont façonné mon identité musicale. Pendant ma période étudiante, j’ai beaucoup écouté Beyonce, HER ou Tiwa Savage dont j’ai eu la chance de faire la première partie ! Tiwa Savage est une véritable inspiration, c’est la première artiste africaine à être devenue une star internationale globale, bien avant les Ayra Starr & co qui s’imposent aujourd’hui.

Photo Maud Elka 3

Ton actualité pour cet hiver 2023-24 ?
Je dévoile un nouveau titre qui s’appelle « Quelqu’un d’autre »
et qui est clairement mon morceau préféré ! J’aime ce titre parce qu’il est un juste milieu entre tout ce que j’aime le plus. Mon flow est très R’n’B et la rythmique très afro. Ce morceau, c’est totalement moi.

Les 3 moments mémorables depuis tes débuts ?
1) Je vais réunir toute la partie scène en 1 seul bloc. J’ai eu la chance de faire les premières parties de Tiwa Savage mais aussi de Yemi Alade et Ronisia, toutes les deux à l’Olympia, un lieu mythique !
2) La rencontre avec mon producteur car il m’a fait entrer dans la réalité de l’industrie de la musique, alors que je n’étais qu’une étudiante encore candide. Il m’a fait grandir aussi bien personnellement que professionnellement.
3) Lorsque je suis partie en Tanzanie. J’ai un titre qui se nomme « Songi Songi » et qui a explosé là-bas, du coup j’y ai fait le premier showcase de ma vie. C’était une expérience de fou, j’y suis restée 10 jours, j’ai fait 3-4 scènes, j’ai fait des radios tours et j’y ai même tourné 2 clips !

Si je te donne une baguette magique et que tu avais la possibilité de faire un featuring avec n’importe quel artiste francophone et anglophone vivants ?
En francophone : SDM, sans hésiter ! J’aime trop sa musique, c’est vraiment mon chouchou. En anglophone : Chris Brown parce que je suis une fan absolue.

Que représente la RDC pour toi ?
Mes parents m’ont élevée en m’inculquant le fait que le Congo est ma maison, ma terre et mon coeur. Lorsque j’ai fait mes scènes en Tanzanie, je me suis forcément dit que j’aimerais le faire également chez moi, en RDC. Donc s’il y a des promoteurs congolais qui lisent le magazine, n’hésitez pas à m’envoyer un DM, on peut s’organiser pour faire des shows (rires).

Si je te dis « Roots », tu me réponds ?
L’Afrique, notre origine commune.

Tags

#music #rdc