Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Scheena Donia, consultante en image, créatrice de contenu, auteure de BD, scénariste gabonaise et on ne demande pas son âge à une femme.
Comment êtes-vous devenue Scheena Donia, l’une des personnalités fortes dans le panorama des « influenceuses » afropolitaines francophones ?
Par la fréquence de mes publications sur les réseaux sociaux et notamment sur Instagram, je suppose.
Coach, mannequin, influenceuse, conférencière. Dans quelle case vous mettre ? Comment vous définiriez-vous ?
Certainement pas dans celle de mannequin car je ne l’ai jamais été. J’ai étudié et travaille à mon compte dans la com depuis 16 ans. J’ai rajouté, il y a 7 ans, la corde de coach à mon arc après avoir efffectué une formation grâce à laquelle j’ai obtenu une certification d’Etat en France de Coach en image et, depuis, j’ai rajouté des prestations de coaching en image à celles en communication que j’ai toujours proposé aux particuliers ou entreprises qui me sollicitaient pour les aider à soigner leur image pour plus de succès. Et comme j’aime prendre la parole en public, quand on ne m’invite pas sur scène pour parler de business j’organise moi-même des ateliers sur ce sujet pour aider ceux qui souhaitent se lancer mais ne savent pas par où commencer.
Nous sommes en plein dans l’air du Black Woman empowerment. Que cela vous inspire-t-il ?
La nécessité pour chacun de s’engager pour une cause, quelle qu’elle soit.
Vous avez accompagné de nombreux entrepreneurs, femmes notamment. Quels ont été vos coups de cœur et pourquoi ?
Tous, j’ai beaucoup de tendresse pour chacun de mes clients et ma plus grande gratification c’est de les voir continuer sans moi, sûrs de leur impact et de la place qui est la leur sur leur marché et qu’ils doivent aller prendre sans peur.
Vous nous aviez laissé entrevoir l’écriture d’une série. Ce projet est-il toujours d’actualité et pouvez-vous nous en dire plus ?
Les producteurs ont décidé d’en faire un film plus qu’une série. C’est une comédie romantique qui sera tournée en Côte d’Ivoire. Le casting est quasiment bouclé mais, Covid oblige, nous ne pouvons pas nous avancer sur les délais.
Vous mettez particulièrement en avant vos enfants et notamment votre jeune fille. N’avez-vous pas peur de les exposer ? Comment le vivent-ils ?
Je partage mon quotidien de maman-entrepreneur avec ma communauté pour que celles et ceux qui doivent jongler avec cette double casquette réalise que ce sont des choses tout à fait compatibles et normales depuis toujours. Mon intention est de tordre le cou au discours qui veut qu’on doive choisir entre sa carrière et sa famille. Si d’aucuns prennent cela pour de l’exposition, c’est leur regard sur la chose.
Vous êtes l’une des influenceuses les plus élégantes de la diaspora parisienne. Quel est votre secret mode ? Si vous aviez un conseil mode ?
De mettre vos vêtements à votre service. Ils ne doivent pas être une source d’angoisse ou de mal-être mais nous protéger et servir de barrière voire d’ascenseur, surtout dans la vie professionnelle.
Quels sont vos défis pour 2021 ?
Publier ma BD intitulée « C’est Maman qui commande » qui raconte mes péripéties de maman noire qui mène à la baguette ses enfants avec humour et beaucoup d’amour. Et en vendre des tonnes !
Que représente le Gabon pour vous ?
La terre mère. Le cordon ombilical qui ne sera jamais coupé même si je ne peux pas m’y rendre pour le moment pour des raisons politiques.
Si je vous dis ROOTS, vous me répondez ?
Kunta Kinté ? Lol.
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