Le Ndop, tout un programme… Lors des cérémonies, le peuple bamiléké (originaire de l’ouest du Cameroun) arbore des costumes, des coiffes et des étoffes tous riches de sens, notamment le Ndop, aussi appelé « Royal » ou «Juju» par les teinturiers.
Il en existe plusieurs sortes, variant selon les régions du pays Bamiléké.
Le Ndop est une étoffe bleue sur laquelle sont brodés des motifs, des dessins d’animaux stylisés, des formes géométriques qui revêtent tous une valeur symbolique. Cet habit détient un rôle puissant dans les rites tels que les lamentations commémoratives, où les jupes des danseurs, les ceintures ainsi que les bracelets des membres de la famille sont faits en Ndop ; le deuil étant d’ailleurs symbolisé par cette étoffe.
Réservé aux rois, aux notables et aux sociétés secrètes, le Ndop est un tissu noble et coûteux, mais qui tend à se démocratiser de nos jours. Ainsi, de nombreux créateurs africains se plaisent à le revisiter, à l’instar de ces pièces de Martial Tapolo présentées lors du dernier gala du Gotha Noir en décembre 2012.
Par Eva Youmbi
Édition : ROOTS n°10
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