Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je suis Mireille LE BOULER, française d’origine camerounaise, mère de deux enfants. Navigante de profession mais investisseure et promotrice immobilière par passion, je suis la présidente-fondatrice d’URIEL Group où j’ai pour mission principale d’aider les femmes issues des diasporas afro-caribéennes à atteindre l’autonomie financière en se créant des sources de revenus additionnels grâce à l’investissement dans l’immobilier en France comme en Afrique.
Décrivez-nous le champ d’action du Groupe Uriel ?
Uriel Group est un cabinet de conseil et d’accompagnement en investissement immobilier qui a pour cœur de cible les diasporas afro-caribéennes en général et les femmes issues de cette diaspora en particulier. Notre mission est de permettre à cette diaspora de pouvoir s’offrir un bien ou investir dans l’immobilier tant en France que dans leurs pays d’origine et ce quel que soit leur revenu mensuel. Pour cela, URIEL Group est structurée en 4 pôles d’activités: URIEL Immobilier pour l’accompagnement et le conseil en investissement immobilier en France et en
Afrique, URIEL Business Academy pour la sensibilisation, information et la formation, Uriel Digital Events pour la production et la gestion événementielle autour de l’immobilier et enfin Uriel Prestige comme agence d’immobilier de luxe.
“ La femme est source de vie et le socle existentiel de notre société. Elle est une puissante multiplicatrice de ressources. ”
Comment avez-vous mis le pied dans l’univers de l’immobilier ?
C’est arrivé avec le besoin d’aider mes proches suite à mes propres déboires. Alors que j’ai 22 ans, je décide d’acheter mon premier bien immobilier en France. J’étais loin d’imaginer tout ce que j’allais devoir traverser comme obstacles du fait de mon origine (camerounaise d’origine). En partageant mon expérience avec mes proches, c’était les mêmes réalités, j’ai donc commencé à m’intéresser à ce milieu et grande était ma surprise de constater qu’il était aisé de se faire des gains considérables une fois qu’on avait compris le processus. J’ai d’abord commencé par donner un coup de main à mes proches qui souhaitaient obtenir un bien immobilier en parallèle de mon travail d’hôtesse de l’air. C’est sur la remarque d’une amie que j’ai définitivement décidé de me lancer corps et âme dans ce milieu et depuis 25 ans, je ne cesse de me découvrir.
Quels sont vos projets futurs ?
Dans la panoplie de projets en gestation, nous avons 3 projets de fort impact pour la communauté des diasporas afro-caribéenne en Europe. Le premier projet est plus un challenge qu’autre chose parce qu’il concerne les femmes. Nous allons lancer le programme 1000 femmes propriétaires en France en 2024. En second, nous allons étendre notre solution de financement participatif des projets immobiliers, Les Tontines de l’Immobilier – solution lancée en 2021 – aux projets d’investissements immobiliers en Afrique dans le cadre des programmes de promotions immobilières spécifiques au continent. Et enfin nous prévoyons pour la fin de l’année 2024, l’organisation du 1er Salon de l’Immobilier pour les diasporas Afro-caribéennes à Paris.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme 1000 femmes propriétaire, de quoi s’agit-il concrètement ?
URIEL Group souhaite résoudre l’une des disparités les plus poignantes de la société: les femmes propriétaires sont presque inexistantes. Et pour cause, elles n’osent pas ou alors trouvent celà très long, compliqué ou onéreux. La société fait croire à la femme qu’elle ne peut ou ne doit pas posséder de bien immobilier ce qui est faux et plus encore à notre ère. Les femmes doivent se mettre à l’abri et se doter d’un toit sûr. Elles peuvent et doivent entreprendre de diversifier leurs sources de revenus et d’espérer à un avenir meilleur. Les femmes doivent pouvoir saisir toutes les opportunités que la vie offre. Quel qu’en soient leurs statuts, leurs âges, leurs revenus mensuels, le programme 1000 femmes propriétaires ambitionne d’aider toutes les ressortissantes de la diaspora afro-caribéenne de France à pouvoir posséder un toit en France.
“ Rendre la femme autonome financièrement est ce qu’il y a de mieux pour nos sociétés ”
Pourquoi cibler particulièrement les femmes ?
Aujourd’hui on parle beaucoup de l’inclusion des femmes dans le développement économique des pays surtout en Afrique. C’est parce que la femme est le socle de la société, elle est un puissant multiplicateur de ressources. Rendre la femme autonome financierement est tout ce qu’il y a de mieux pour nos sociétés. De mon experience personnelle en tant que femme, mère, soeur, épouse être financièrement autonome a été la meilleure chose que l’univers et l’immobilier m’ont offert. Et je souhaite faire profiter à d’autres femmes de cette expérience transformatrice et surtout les motiver à croire en elle, à avoir le courage de franchir le pas et à défier les interdits que la société (un peu trop patriarcale pour mon goût) nous imposent en tant que femmes en général et surtout en tant que femmes afro-descendantes en particulier.
Est-ce que vous pouvez nous parler un peu plus de la solution de financement participatif “Les tontines de l’immobilier” ?
Depuis quelques années, l’investissement dans la pierre se présente comme le meilleur moyen de faire fructifier un placement, générer des revenus complémentaires, se constituer un patrimoine ou encore de compléter sa retraite.
Néanmoins, si l’investissement immobilier est une opportunité inédite en termes d’investissement à haute valeur de rendement, elle n’est malheureusement pas accessible à tous.
Pour avoir accompagné les investisseurs issus des diasporas africaines et afro-caribéennes à se bâtir un patrimoine immobilier en France et au pays d’origine ces 5 dernières années, je constate malheureusement que beaucoup de membres de notre communauté sont exclus de cette opportunité que représente l’investissement immobilier.
C’est pour pallier cette problématique que nous avons développé une solution de financement “Les Tontines de l’Immobilier”, solution unique et sur-mesure pour les membres des diaspora africaines et afro-caribéenne. Lancée en 2021 avec un périmètre d’action limitée à la France dans un premier temps, nous allons l’étendre à 3 pays d’Afrique (Cameroun, Côte d’ivoire et Sénégal) en 2023.
L’ambition est de permettre à tout membre de la diaspora – africaines et afro-caribéenne – de pouvoir se bâtir un patrimoine immobilier en France et au pays à partir de 5 euros.
Si vous aviez un conseil pour un lecteur qui songe à acheter mais qui attend le bon moment depuis « trop » longtemps ?
J’aurais plutôt deux conseils à lui donner (sourire) : 1) Il n’y a pas de bon moment sinon que le bon moment c’était hier. Il faut passer à l’action maintenant. 2) Il faut se former et/ou se faire accompagner. Acheter une maison, c’est pas acheter une voiture ou un sac à main. C’est une décision lourde de conséquences pour toute la vie. Raison pour laquelle il faut la prendre en bonne connaissance de cause. Et sur cet aspect, URIEL Group propose un ensemble de solutions d’accompagnement pour permettre aux membres de la diaspora d’investir dans l’immobilier en toute sérénité ici comme au pays.
Originaire du Cameroun, que cela représente-t-il pour vous? Y avez des projets à moyens termes ?
Mes origines ont été la source de ma motivation et le déclencheur de ce projet. J’en suis fière et je le revendique d’ailleurs. En ce qui concerne les projets, oui j’en ai, car comme je le disais plutôt, nous lançons cette année un programme de promotion immobilière sur le Cameroun dans le cadre de l’extension de la solution de financement, “Les tontines de l’Immobilier” en
Afrique. Nous en dirons plus sur le programme dans le cadre des prochaines éditions.
Si je vous dis le mot « ROOTS » (racines), quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ?
La terre rouge de mon village, le visage de ma grand-mère qui est la force qui me fait avancer dans l’adversité! Lorsque je ne sais plus où aller je me souviens d’où je viens. L’essence de ma vie je la puise à la source, a mes “racines”. Cette force me fait avancer sans limite, sans barrière car je sais d’où je viens.
Commentaires