Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Camille : D’origine antillaise, je suis dans le comité d’organisation d’Afropean Model (page précédente). Je m’occupe de toute la partie communication, recherche de partenaires, suivi du précédent Mister Congo et la gestion de l’image sur les réseaux.
Hans : Je suis le co-président, d’origine ivoirienne.
Kotalo : D’origine congolaise, président avec Hans et je m’occupe de toute la direction artistique.
À la base, vous avez commencé avec Mister Congo France…
Kotalo : On a voulu donner une nouvelle image au peuple congolais, mais aussi au peuple africain. Nous sommes malheureusement souvent perçus uniquement comme des sapeurs, des ambianceurs, des personnes pas sérieuses…
Pour la prochaine édition, vous avez tout remodelé ?
Hans : Le lieu reste le même, mais on a décidé de réorienter le projet. Il ne s’agit plus d’un concours de mister, mais d’un concours de modèles. Autre changement d’envergure : nous ouvrons désormais le concours aux filles.
Kotalo : Et autres origines, puisque nous l’étendons désormais à toute l’Afrique, aux Caraïbes et plus uniquement au Congo.
Camille : Mister Congo devient donc désormais Afropean Model, un concours mixte de modèles afropéens.
Hans : Disons que Mister Congo nous a servi en quelque sorte d’entrainement et là, nous basculons dans une autre dimension.
À quoi peut s’attendre le ou la gagnante de cette édition ?
Kotalo : Il y a plusieurs contrats et partenariats qui sont déjà actés. Par exemple, le gagnant de Mister Congo de
cette année, Jean-Victorien, va faire une pub pour Connivences, afin de rajeunir leur image. Il y a également un contrat avec un traiteur : La Lizette. Hormis cela, nous l’accompagnons sur ses projets personnels parcequ’il fait de la musique. Kevin Yoka, le 1er gagnant, était plus axé sur le cinéma, et on l’a aussi aidé dans ce sens. Il bosse actuellement sur une mini web série avec des vidéos courtes qu’il propose sur les réseaux. Il était également présent sur le clip Bazardé de Keblack, ce qui lui a donné pas mal de visibilité. Il est également paru dans Vogue magazine.
Hans : Le 1er dauphin de l’année dernière avait également eu pas mal d’opportunités. Il avait fait la Hair Look Academy, à Lyon. Lui aussi a fait Vogue magazine. Il est sur un profil mannequin mode-défilé et on le pousse dans cette voie. Pour l’année 2018, il va enchaîner encore plus de castings.
Camille : Tout cela pour vous expliquer qu’il y a un réel suivi de nos gagnants, en cohérence avec leurs projets professionnels et artistiques. Avec Afropean Model, nous serons exclusivement orientés vers les métiers de la mode, pour sortir – on l’espère – la prochaine figure noire des podiums français.
Vous avez prévu un court métrage promotionnel de votre évent…
Kotalo : Le court métrage, dont le titre est « pouvoir », va raconter l’histoire de la passation de pouvoirs, pour symboliser l’intronisation de notre futur lauréat. Ce titre rassemble des thématiques comme la puissance, la force, mais également la trahison, les complots… Il y a beaucoup de jalousie, de complots qui sont mis en scène, mais aussi la réussite, parce que le pouvoir n’est pas juste la symbolique du mal. En accompagnement de ce court-métrage, il y aura une BD sur la même thématique.
Hans : On cherchait une manière assez originale pour montrer le changement que nous allions apporter à notre concours. On a commencé à réfléchir et on s’est dit pourquoi ne pas créer un court métrage, pour expliquer la bascule de Mister Congo France à Afropean Model.
Quel est le calendrier d’actions ?
Camille : On va lancer l’appel à candidatures sur la deuxième quinzaine de janvier avec un teaser qui sera prévu à cet effet. Le casting se tiendra au mois de février, le week-end du 3/4. Ensuite, il y aura des master class pour professionnaliser les candidats et voir quel est leur niveau dans le mannequinat, afin de savoir comment ils posent, comment ils défilent… Nous aurons donc 2 master class assez importantes : la première fin février et le deuxième qui aura lieu sur une semaine, dans une villa, sous forme de reality show. On va les suivre, pas à pas, et les voir se transformer pour entrer dans les standards de l’industrie de la mode. Ce sera la dernière ligne droite, avant l’élection du 7 avril.
Hans : 2 semaines avant l’évènement, ils s’entraîneront donc de façon très intensive et seront coachés par des professionnels. Tous les jours, ils auront des activités qui seront diffusées sur tous les réseaux.
Un message pour vos futurs postulants ?
Camille : Ce concours va être un moyen d’apporter de la diversité sur les podiums français. C’est une problématique que nous connaissons tous. On pensait en être sortis, dans les années 70, après qu’Yves Saint Laurent ait commencé à imposer des mannequins noires sur les podiums, mais aujourd’hui, c’est quelque chose qui se raréfie. Le moment est venu de relancer la machine et nous espérons contribuer à cela en accompagnant du mieux possible notre futur vainqueur.
Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?
Camille : La mode.
Kotalo : La culture.
Hans : L’Afrique.
Édition ROOTS Spéciale Kongo
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