Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Cecilia Mondele, 24 ans, j’habite à Lille et suis originaire du Congo Brazzaville. J’ai eu ma licence en information/communication, je suis également community manager et fondatrice de Maison Mondele, une ligne de bijoux de corps.
Quelle est la genèse de la marque ?
Maison Mondele a été créée le 5 février 2017. L’idée m’est venue parce que ma mère me reprochait souvent de ne pas mettre de bijoux et, en tant que femme africaine, les bijoux sont une composante très importante de notre féminité. J’ai donc voulu créer un bijou qui me permettrait d’habiller toute une tenue, sans pour autant avoir à un utiliser plusieurs. J’ai donc pensé à la création de ce bijou de corps, unique en France, et me suis lancée corps et âmes, à fonds propres, dans cette aventure.
Comment décririez-vous l’A.D.N de la marque ?
C’est une marque positionnée dans le moyen de gamme et qui a pour cible principale les 20-35 ans. La femme Mondele se veut active, à l’affut de la mode, affirmée et sûre d’elle. Les valeurs que nous véhiculons sont diverses. Nous voulons que les femmes prennent conscience de leur pouvoir et des possibilités qui s’offrent à elles, à travers nos bijoux et à travers l’histoire de chacune de nos collections. Par exemple, la première collection représentait des reines guerrières. Je pourrais citer la reine Zingha qui était une reine angolaise qui a beaucoup lutté du temps de l’esclavage. La deuxième collection qui s’appelait collection Égypte représentait les reines et déesses Égyptiennes qui ont marqué l’histoire. Par exemple, Isis, qui était la reine de la protection, pourrait représenter la maman. L’idée est de faire comprendre à chaque femme que sa particularité fait d’elle une femme exceptionnelle.
Si vous aviez un budget illimité, qui serait votre égérie ?
Au risque de ne pas être extrêmement originale, je choisirais Rihanna. C’est un tout. Au regard de son parcours, en sachant qu’elle est partie de rien, qu’elle a cru en son rêve… Et c’est aussi une question d’attitude. Elle a ce petit « je ne sais quoi», elle s’assume pleinement. Son extravagance et sa « self confidence » ferait d’elle la femme parfaite pour porter haut les couleurs d’un bijou comme Maison Mondele.
Quel est votre plus beau souvenir ?
Il y en a tellement ! J’ai rencontré du beau monde, des gens qui m’ont donné énormément de conseils. Chaque jour, des opportunités s’ouvrent à moi et je ne saurais choisir un souvenir en particulier. Mais ce que je garde en tête, depuis le début de Maison Mondele, c’est avant tout l’aide que mes proches me procurent dans mon travail, que ce soit pour la confection du site internet, la réalisation de mes collections, dans le choix des couleurs des bijoux…
Quel est votre secret ? Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme entrepreneure ?
La qualité première pour réussir dans ce que l’on fait est l’amour. Si tu aimes ce que tu fais, cela doit fonctionner. On n’est vite débordée ou « ennuyée » par une activité qui ne nous passionne pas. La 2ème étape est la foi : quand il y a de l’amour, on va y croire et tout faire pour que cela fonctionne. Enfin, la 3ème étape est la persévérance.
Quel lien gardez-vous avec le Congo ?
Je suis fière d’être Congolaise, car ce sont les femmes du Congo qui m’ont inspirées. Quand vous vous promenez dans les rues de Brazzaville, vous verrez que la plupart des personnes qui se débrouillent et cherchent à s’en sortir sont des femmes. 80% des entrepreneurs aujourd’hui en Afrique sont des femmes, donc comment ne pas s’en inspirer ? Le Congo est un tout pour moi et je garde un lien très étroit avec ma culture congolaise.
Si je te dis ROOTS, cela vous évoque… ?
Le premier magazine à avoir fait porter mes bijoux à la fille d’une grande star congolaise (Didi Stone). C’était un honneur pour moi, donc « big shout out » à Roots magazine !
www.maisonmondele.fr
Édition ROOTS Kongo
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