HALIMA GADJI : Icône du Sénégal

« Je suis devenue la voix dans des sans-voix ! Je me bats pour des causes qui me tiennent à cœur comme la violence faite aux femmes, aux enfants et la santé mentale »

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je m’appelle Halimatou Gadji, je suis d’origine sénégalaise et marocco-algérienne, j’ai 33 ans et je suis actrice.

Revenons à la genèse. Etes-vous devenue actrice par vocation ou par un heureux hasard de la vie ?
Je suis devenue actrice par vocation, c’est ce que je voulais faire depuis mon plus jeune âge.
D’ailleurs, j’ai commencé à aller dans des castings à partir de 14-15 ans, mais je n’ai eu mon premier rôle qu’à 22 ans.

Vous avez une fan base incroyable et êtes devenue une figure médiatique puissante depuis l’explosion de la série qui vous a révélé « Maîtresse d’un homme marié ». Comme arrive-t-on à gérer pareille pression ? Est-ce un honneur ou un lourd fardeau ?
C’est incroyable, les gens m’ont adoptée après le succès de la série et je suis devenue la voix dans des sans-voix ! Aujourd’hui, grâce à cette notoriété, je me bats pour des causes qui me tiennent à cœur comme la violence faite aux femmes, aux enfants et la santé mentale. Être un personnage public peut être un lourd fardeau mais il faut savoir s’entourer, voir le positif et savoir comment transformer cette notoriété en sa faveur.

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Quelles sensations ressent-on en jouant avec son petit frère (également présent dans cette édition) ?
Avoir joué avec mon frère était un réel plaisir. J’aimais voir mon frère évoluer mais surtout j’étais très admirative. Après le tournage, à la maison, on s’entraînait ensemble et on revoyait les épisodes pour corriger nos erreurs. Je suis devenue sa plus grande fan.

Quelle est votre actualité pour cette année 2023 ?
J’ai participé à une série Canal+ qui s’appelle « Le Futur est à nous » et la deuxième saison est prévue pour 2023. Il y a aussi d’autres productions en cours, ainsi que des projets personnels dont je vous tiendrai bientôt informé.

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Vous êtes l’une des plus belles femmes du Sénégal et on vous sait sensible au sujet de la dépigmentation de la peau. Si vous aviez un message à adresser aux femmes d’Afrique qui vont vous lire ?
Dire que je suis l’une des plus belles femmes du Sénégal, c’est un peu trop pour moi (rires). À travers mon image, j’essaye de renvoyer du positif à mes soeurs africaines. La dépigmentation touche beaucoup la société, à croire que c’est un problème d’infériorité. Via mes réseaux, je combats ce fléau.
Mon message, à toutes les femmes en général, c’est de vous rappeler à quel point vous êtes belles, fortes et intelligentes ! Considérez-vous plus comme des être humains, vous n’êtes pas une faiblesse mais plutôt une force. Vous êtes comme un baobab.

Si je vous dis « Roots », cela vous évoque quoi ?
ROOTS, un magazine qui donne aux Africains la lumière qu’ils méritent. Encore un grand merci pour votre travail !