Dents du bonheur, de la chance, diastème ou sacré yalla, c’est un écart entre les incisives avec lequel naissent certaines personnes dans le monde. Quand certains font le choix de le corriger grâce au port d’un appareil dentaire, d’autres estiment que ce détail physique fait toute la différence.
D’un critère d’inaptitude à un symbole de la beauté
La légende raconte qu’on a commencé à mettre toutes les personnes ayant des dents espacées dans des cases à l’époque de Napoléon. Les soldats napoléoniens avaient autant besoin de leurs dents que de leurs mains pour aller au front. En effet, pendant que leurs mains tenaient leur fusil, leurs dents permettaient d’ouvrir la poudrière et le recharger. Imaginez-vous la scène avec une fente entre les dents ? Cela prendrait certainement plus de temps… Donc, pour Napoléon, ces personnes étaient inaptes à combattre.
Au Sénégal, en Gambie et au Nigéria, ce détail est une tendance beauté. D’ailleurs, selon la tradition, cette rareté recherchée serait divine. Le prophète Mahomet lui-même en aurait eu un. Ainsi, dans les pays pré-cités, les femmes qui ont un “sacré yalla” sont considérées comme plus séduisantes. Pour mettre en avant ce détail de dentition, ces dernières n’hésitent pas à se tatouer les gencives en indigo afin de faire ressortir leur magnifique sourire.
Quelques célébrités ayant un sacré yalla
Les chanteuses sénégalaises Ngone Ndiaye et Arame Thioye, la femme d’affaires gambienne Ameera Fofana et les Français Yannick Noah et Vanessa Paradis…
Par Marie-Pierre Boulé
Éditions ROOTS n° 22 – Spécial Djolof
Commentaires