TATA OSCA : Un volcan made in 243 !

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Oscarine, 20 ans, originaire de Kinshasa, 243 représente ! (Rires).

Comment devient-on une humoriste incontournable des réseaux sociaux ?
Au lycée, j’ai fait un BAC littéraire avec l’option théâtre. Je faisais pas mal de spectacles avec mon groupe de théâtre donc j’ai toujours été à l’aise devant l’objectif ou sur scène, mais je ne faisais pas de vidéos à cette époque.
Un jour, pour rigoler, j’ai fait une vidéo sur les gens qui puent de la gueule (rires). J’ai envoyé la vidéo à ma cousine, mai sans arrières pensées. Je n’étais pas trop une fille des réseaux, et pour tout vous dire, je n’avais même pas un téléphone où tu pouvais installer Facebook (rires). Ma cousine avait mon Facebook connecté sur son téléphone perso. Du coup, elle a posté sans que je le sache et, le lendemain, j’ai reçu des tas d’appels pour me dire : « Ta vidéo m’a tué ! C’est fou le nombre de likes ! » et je ne comprenais pas de quoi les gens parlaient. Là, je me connecte et je vois le succès incroyable de la vidéo, des partages dans tous les sens, même de certains artistes, comme Mokobé. C’est parti de là et, ensuite, tout le monde m’a motivé pour continuer… et c’est ce que j’ai fait.

Laquelle de tes vidéos t’a le plus marquée ?
Celle où j’ai essayé de faire du beatbox avec un beatmaker américain ! Cette vidéo a énormément tournée ! C’était THE vidéo !

Comment décrirais-tu la maman congolaise ? Quand tu fais “la Tata Osca”, te mets-tu dans la caricature de tes propres tantes ?
Ce sont ma mère et mes tantes que je caricature, avec une petite dose d’exagération. Par défintion, la maman congolaise est drôle ! Déjà, les Congolais, qu’il s’agisse d’une “darone” ou non, sont drôles de nature. J’aime trop les mamans congolaises, elles sont toujours dans l’exagération, toujours à parler fort, crier pour rien. Elles sont lourdes, contradictoires, mais c’est pour ça qu’on les aime tant !
Au départ, mes parents n’étaient pas trop pour. On les appelait pour leur dire : « Oui, on a vu ta fille dans les vidéos, elle a fait ci, elle a fait ça… » (rires). Mon père est un ancien lieutenant assez connu au Congo, donc ça énervait ma mère qu’on la contacte pour lui dire : « Ta fille sur Facebook blablabla… ».
Mais, en voyant le succès grandissant des vidéos, en voyant que j’aimais ce que je faisais et que j’étais épanouie, elle a fini par accepter. Aujourd’hui, ils sont mes premiers supporters et me transfèrent même des captures de vidéos que leurs potes leur envoient.

Hormis nous faire rire, quels sont tes centres d’intérêt ?
Le maquillage, la coiffure et la mode, en général !

En t’observant sur les réseaux, on remarque que tu prends beaucoup plus soin de ton image. On découvre une jeune femme glamour et sexy, loin du “jemenfoutisme” et du côté “bledard” qui t’a fait connaître ?
En fait, j’ai toujours eu l’âme d’une fashionista mais je m’en moquais un peu. Petit à petit, j’ai compris que mon image était vraiment importante et que cela pouvait m’ouvrir encore d’autres portes. Je commence donc à montrer une facette de moi-même que les gens ignoraient.

Après toutes ces vidéos et ce franc-succès, quelle est la suite logique ? Les planches ? Le cinéma ?
J’ai essayé de faire de la scène, mais cela ne me correspond pas réellement. J’aime la caméra. D’ailleurs, je vais commencer à faire des castings pour le cinéma, voir si je peux apporter ma touche personnelle. 2018 sera une année pleine d’espoir !

Édition ROOTS spécial Kongo

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