WOLOFS, mythique tribu

Les Wolofs constituent une population d’Afrique de l’Ouest vivant principalement au Sénégal où ils représentent près de la moitié de la population (43,3 %). Les Wolofs sont des cultivateurs sédentaires qui produisent essentiellement de l’arachide dans le pays. Ils ont réussi à imposer leur langue comme une langue nationale. Cette langue, qui est aussi parlée en Gambie et en Mauritanie, connaît une expansion culturelle qui tient en partie à son unité.

L’HISTOIRE DU PEUPLE WOLOF
Comme en témoignent les Cahiers de Yoro Booli Jaw, célèbre chroniqueur sénégalais dont les récits constituent la source principale de la tradition historique, les Wolofs sont originaires de la vallée du Nil. De cette migration, le Sénégal doit en partie son peuplement au XIXème siècle.
Les Wolofs ont d’abord cohabité avec les Berbères dans le Sud-Est de la Mauritanie, mais aussi avec les Peuls, des groupes mandingues, des Soninkés et des Sérères. Tous ces groupes de noirs étaient appelés Bafours par les Berbères. À l’époque de l’Empire du Ghana, les Wolofs étaient de religion “traditionnelle”. Ils habitaient le Tekrou, royaume vassal du Ghana situé dans la vallée du fleuve Sénégal et l’un des grands foyers culturels des Toucouleurs. La tradition orale confirme que le berceau de la culture wolof fut le delta du fleuve Sénégal au Waalo où régna l’ancêtre mythique des Wolofs, Ndiadiane Ndiaye.

LE COEUR ISLAMIQUE DES WOLOFS
Chez les Wolofs, l’imprégnation de la religion musulmane arriva relativement lentement. On peut estimer qu’elle remonte à la fin du XIXème siècle. En effet, ils adhèrent aux confréries soufies, une tradition et une initiation qui constituent le coeur de leur tradition islamique. Ce sont des communautés de personnes suivant un chemin spirituel sous les conseils d’un maître (shaykh). Les membres de cette confrérie sui-vent cette voie en vivant “normalement”, il n’y a pas de célibat ni de vie monastique exigés.
Cependant, il existe également des groupes chrétiens, très minoritaires, et d’autres qui sont encore de religion traditionnelle. Ces cavaliers rebelles qui refusent de se plier à l’islam ou au christianisme sont appelés Tiédos, ils pratiquent le totémisme, le matriarcat, l’hommage aux ancêtres, mais reconnaissent l’existence d’un Dieu unique et créateur.
La tradition africaine reste très vivace, et les talismans (objets magiques qui porteraient des vertus occultes attirant des influences bénéfiques) sont fréquemment arborés, en protection contre les djinns (esprit malfaisant). La religion “traditionnelle” d’origine, a davantage été conservée chez les Lébous, qui eux l’ont adaptée avec l’islam.

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LES PATRONYMES
Les noms les plus portés chez les Wolofs sont : Ndiaye, Diop, Fall,
Diagne, Dièye, Guèye, Mbaye, Mbengue, Thiam, Dieng, Seck, Mbacké, Beye, Mbow, Lô, Samb, Boye, Ndaw, Wade, Ndiouck, Mbodj, Leye, Gaye, Diaw, Niang, Niasse, Péne, Kassé, Mboup, Gaye… On en compte plus d’une centaine.

LES VALEURS ET TRADITIONS
Les Wolofs sont très accrochés à leurs traditions et à leurs valeurs. Dans le pays, le jom, est porteur de 6 valeurs fondatrices de l’ethnie Wolof : le courage, le respect des anciens, l’honneur, la modestie, la générosité et le contrôle de soi. Il y a aussi la Téranga, c’est-à-dire leur capacité à accueillir les étrangers avec respect et aisance pour que le visiteur garde un très bon souvenir de sa visite (d’où la flatteuse réputation d’accueil du peuple sénégalais).

L’ESTHÉTISME CHEZ LES WOLOFS
Dans le pays, les femmes sont vêtues de pagnes, le plus souvent de couleur bleue indigo. Elles arborent des coiffures variées et très hautes, entremêlées de cauries (une variété de coquillage), souvent ornées de bijoux, de monnaie d’or et d’argent… Des détails qui dépendent évidemment des moyens de chacune. Dernière coquetterie : elles se tatouent les lèvres supérieures afin de faire ressortir leurs dents blanches.
Les hommes du peuple eux, portent souvent un pantalon bouffant avec un boubou par dessus, entouré d’une large ceinture en cuir, et chaussent des babouches ou des sandales. Quant à leurs coiffures, elle ont évolué selon les périodes. Lorsqu’ils étaient de religion tiédo, une croyance traditionnelle issue d’anciens royaumes Sénégalais, leurs cheveux étaient tressés et parés de bijoux. Les hommes issus de l’aristocratie wolof, eux, arboraient toutes sortes de coiffures en fines tresses.

Une culture riche, un peuple fascinant et rempli de sagesse.
Nous conclurons sur ces quelques proverbes wolof :
“Lu la mar mayul, màtt du la komay”., “ce que lécher ne peut donner, mordre ne le donne pas”.
“Yàlla, yàlla, bey sa tool”, “Invoquer Allah ne te dispense pas de cultiver ton champ”.
À bon entendeur… La génération ROOTS est en marche !

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