ENZO PHERON : Pianiste de génie

« Ma pratique se concentre principalement sur le rap et le classique. […] À moyen terme, je prévois de sortir un album de rap au piano. »

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je m’appelle Enzo, j’ai 21 ans. Je suis d’origine guadeloupéenne par mon père et italienne par ma mère. Mon activité principale est pianiste, mais j’ai aussi une casquette de créateur de contenu et de mannequin.

Revenons sur votre parcours. Comment êtes-vous arrivé au piano ?
Ma mère est danseuse et mon père est ingénieur du son dans un studio depuis 2006. Dans ce studio, il y avait un piano. Par ennui, j’ai commencé à m’y intéresser dès l’âge de 8 ans. Je m’amusais à reprendre les airs des refrains des artistes qui venaient s’enregistrer.

Comment décririez-vous votre univers musical ?
Mon univers est assez diversifié. Je suis éclectique dans mon écoute, mais ma pratique se concentre principalement sur le rap et le classique. Ce sont des genres qui me passionnent depuis très jeune : le rap, en partie grâce à l’influence musicale de mon père et au milieu social dont je suis issu, et le classique, qui m’a captivé lorsque j’ai cherché à perfectionner ma pratique du piano. C’est une passion dans la passion.

Quels sont vos atouts ou qualités qui font de vous un futur pianiste d’élite ?
Je pense que mes principaux atouts sont mon adaptabilité et ma rapidité d’exécution. Je suis capable de composer pour diverses occasions, que ce soit pour des prestations, des scènes ou même pour d’autres artistes. Mon expérience m’a permis d’être utile dans chaque situation à laquelle j’ai été confronté. Mon oreille musicale m’a aussi beaucoup aidé. C’est ce que j’ai le plus travaillé, avec la technique. La capacité à reprendre ce que j’entends est primordiale dans chaque aspect de ma pratique.

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De Stevie Wonder à Alicia Keys, avez-vous des modèles d’inspiration ?
Évidemment ! Pour la petite anecdote, le premier morceau que j’ai joué sur scène, c’était du Alicia Keys, j’avais à peine 10 ans ! Mes inspirations changent constamment, c’est plus par période que je suis inspiré. En ce moment, j’écoute beaucoup Ryūichi Sakamoto, paix à son âme. Son art m’a profondément marqué, tout comme ses prises de position en dehors du monde artistique. C’était quelqu’un de très engagé.

Quels sont vos projets musicaux à court et moyen terme ?
À court terme, je suis en préparation de tournages avec d’autres artistes, qu’il s’agisse de rappeurs, chanteurs, danseurs ou même peintres, sous forme d’insta clips. C’est un format que je commence tout juste à découvrir et que j’apprécie déjà beaucoup. À moyen terme, je prévois de sortir un album de rap au piano. Je réfléchis déjà à quelques idées.

Originaire de la Guadeloupe, que cela représente-t-il pour vous ?
La Guadeloupe, c’est mon île. Je n’y ai pas vécu, mais elle reste et restera une grande partie de mon identité et de mes racines. C’est une de mes sources d’inspiration. Cela représente une immense fierté de faire partie d’une culture si riche et unique.

Si je vous dis le mot « Roots », quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ?
“Roots” me fait penser à un arbre aux racines profondes, bien ancré dans le sol. Ça symbolise mon attachement à mes origines, à mes valeurs, et la manière dont ça nourrit ma musique. Pour moi, c’est l’idée de rester connecté à ce qui m’a formé tout en grandissant et en évoluant.