Elles sont douze, mais auraient pu être le centuple !
Alors il a fallu choisir. Douze femmes qui peuvent inspirer de par l’éclectisme de leurs trajectoires respectives.
Originaires des 4 coins de l’Afrique et des Antilles, elles représentent le génie français.
Qui n’a pas été transporté lorsque la Marseillaise se mit à retentir, un certain 19 août 2016, après qu’Estelle Mossely se soit emparée de la médaille d’or de Boxe aux J.O de Rio ? Estelle a cassé les stéréotypes et montré que l’on pouvait exceller dans une discipline prétendument masculine, tout en assumant parfaitement sa féminité.
Quel Afro-descendant n’a pas été rempli d’orgueil après le sacre de Flora Coquerel, Miss France 2014 ? La reine de beauté, Franco-Béninoise, apportait avec elle un vent de fraîcheur inégalé depuis Sonia Rolland, élue 14 ans plus tôt. Reine de beauté, mais aussi reine de cœur, puisqu’elle n’aura eu de cesse de mettre à l’honneur son association Kelina, oeuvrant pour soutenir les secteurs de la santé et de l’éducation au Bénin, avec en point d’orgue l’ouverture d’une maternité prévue pour 2022.
Pour inspirer, il faut être visible. Et quoi de mieux que la télévision ? Kareen Guiock, Marie-Aline Méliyi et Rokhaya Diallo représentent chacune à leur manière, la femme noire 2.0. Celle que l’on veut voir devant nos écrans. Présentant le journal de l’une des premières chaînes françaises avec meastra (M6), Kareen Guiock se tourne aujourd’hui vers son amour secret : le jazz. Et tandis que la rayonnante Marie-Aline Méliyi nous enchante par sa prestance et sa verve en animant les débats sur LCI, Rokhaya nous rappelle combien il est important d’avoir des porte-voix audibles et crédibles. Journaliste, écrivaine et activiste, elle est la fierté des nôtres.
S’il est un secteur qui a souvent été pointé du doigt pour son absence de diversité, c’est bien le cinéma français. En témoigne le livre « Noire n’est pas mon métier », co-écrit par une dizaine d’actrices noires qui avaient fait sensation lors de la montée des marches à Cannes, en 2018, en mode Balmain Army. La sublime actrice Karidja Touré, découverte dans Bande de Filles, en plus de continuer sa carrière au cinéma et au théâtre, est devenue une icône de la mode. Front row des plus grandes maisons de couture, elle est désormais l’égérie de Tommy Hilfiger Eyewear. Quant à Fadily Camara, humoriste et comédienne, première standuppeuse française à faire son spectacle intégral sur Netflix, sa carrière ne cesse de grimper et l’avenir s’annonce radieux. Et puis, il y a la diversité devant la caméra, mais aussi derrière. Les Américains ont Denzel et Will, mais aussi Tyler Perry et Spike Lee. En France, nous avons Maïmouna Doucouré. Après avoir reçu de nombreux prix pour différents court-métrages, la jeune prodige a prouvé que chaque rêve pouvait se réaliser, en présentant son premier long-métrage, Les Mignonnes, sorti sur les écrans à la fin de l’été 2020.
La diversité, voici un enjeu que maîtrise à la perfection l’une de nos étoiles les plus scintillantes, Elisabeth Moreno, Ministre de la diversité, de l’égalité des chances et de l’égalité Femmes/Hommes. Ancienne dirigeante d’une multinationale, la présence d’une ministre en fonction dans cet éditorial devrait suffire à démontrer que les barrières que certains s’infligent ne sont que mentales. Alors oui, il faudra faire 2 fois plus. Oui, il faudra se battre encore et encore, mais tout est possible. Immigrée jeune depuis le Cap-Vert, voici le parcours d’une femme qui a tout réussi, dans l’entreprise comme dans la vie publique.
Autre femme dont la vie est un conte de fées : Kelly Massol. Elle est la C.J. Walker française. Started from the bottom. La fondatrice des Secrets de Loly, qui a commencé à confectionner ses premiers produits capillaires en 2010, dans sa salle de bain, est devenue 10 ans plus tard l’une des leaders du marché, générant un chiffre d’affaire exponentiel de plusieurs millions d’euros. Une femme en or, une amie et un modèle ! Et ce n’est certainement pas Fatou N’Diaye qui vous dira le contraire. Elle qui a vu débuter quasiment tous les acteurs du marché de la beauté noire en France. Elle est la pionnière du blogging afro français. Elle fait partie de celles qui ont porté haut le mouvement « Nappy », arborant une chevelure éblouissante et drainant derrière elle toute une communauté de femmes acquises à sa cause. Fatou fut la première représentante 2.0 du « black don’t crack », tant le temps ne semblait avoir aucune emprise sur elle.
Si, dans la diaspora, influenceuse est désormais un métier à la mode, que chacune sache que c’est bien Fatou qui a ouvert la voie.
Quant à Imany… Wow. Elle est sans doute sur le podium des femmes les plus belles et charismatiques que j’ai rencontrées en 10 ans de ROOTS. Ancienne mannequin, la belle Comorienne est une artiste musicale accomplie. Et son nouvel album Voodoo Cello, sorti à la rentrée 2021, devrait en ensorceler plus d’un ! Coup de foudre garanti.
Par Michael Kamdem
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