Les soeurs Anissa & Carine : Fondatrice de L’ARTISAN DU SUBLIME

« Du concret ou rien ! Apporter une plus-value aux grandes entreprises, aux clients particuliers et aux collaborateurs qui nous font confiance. »

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Anissa Boni : Je suis Anissa Boni, une femme de 26 ans, née en France et originaire du Bénin. Depuis 2021, je suis responsable des opérations chez L’Artisan du Sublime, où je coordonne les processus opérationnels pour atteindre nos objectifs stratégiques.
Carine Mas : Et moi, c’est Carine Mas, j’ai 16 ans de plus que ma sœur Anissa ! Née au Bénin, c’est un handicap de naissance qui m’a emmenée en France à l’âge de 9 mois pour y suivre des soins médicaux.
Je suis la fondatrice de L’Artisan du Sublime, que j’ai crée seule en 2007, et que je dirige depuis 2021 en collaboration avec Anissa. La création artisanale et la vision stratégique m’incombent, tandis qu’Anissa s’occupe des aspects marketing et financiers.

180x200cm---Copiejj

Revenons sur votre parcours, comment a débuté l’aventure l’Artisan du Sublime ?
C.M : Après un cursus en ressources humaines à la Sorbonne, j’ai travaillé 13 ans dans un grand groupe. Parallèlement, ma curiosité m’a fait découvrir les perruques « lace wig des stars » lors d’un stage à Chicago, j’avais 20 ans… C’était resté dans un coin de ma tête. J’ai commencé à en porter, puis à recevoir des demandes d’amies, puis des amies d’amies… Je n’avais pas l’idée d’en faire une entreprise mais, au fil des années et de la maturité, j’ai compris que me former et orienter mes services vers le domaine médical et artistique répondrait mieux à mon « pourquoi ». Améliorer techniquement le produit pour accompagner et soulager des hommes, des femmes ou des enfants qui font face à la perte de cheveux et aider les professionnels créatifs m’animent ! Et cela fait écho à mon parcours personnel.
A.B : Je peux en attester car je l’observe depuis que j’ai 9 ans ! Carine est une personne persévérante et généreuse qui a injecté ses qualités dans les valeurs de son entreprise autant que dans son management. Elle apporte innovation, créativité, et soins à la clientèle depuis 17 ans maintenant.

DSCF4928

Décrivez-nous l’éventail de votre gamme de produits…
A.B : Notre institut s’est spécialisé dans la création de chevelures naturelles et réalistes pour hommes, femmes et enfants.
Nous créons des perruques naturelles, prothèses capillaires médicales, volumateurs et extensions partielles de toutes les couleurs et textures de cheveux : européen, asiatique, afro, bouclé, défrisé…
Afin de répondre de manière attentive aux besoins de chacun, nous offrons 3 niveaux de personnalisation : du Prêt-à-porter, de la Demi-mesure et du Sur-mesure.
Quel est votre positionnement prix et quelle
clientèle ciblez-vous ?
C.M : Notre priorité est d’apporter une plus-value esthétique concrète à notre client au quotidien ou dans un projet artistique. Nous nous adressons ainsi à 2 types de clientèle, une clientèle de particuliers, plutôt « médicale », c’est-à-dire rencontrant des problématiques de perte de cheveux due à la chimiothérapie, aux changements hormonaux, à l’alopécie, trichotillomanie, lupus ou encore à la pelade. Nous sommes pour cela agréés par la Sécurité Sociale et partenaire de plusieurs centres de dermatologie, hôpitaux et associations.
Dans un même temps, nous accompagnons une clientèle
« artistique » de professionnels, personnalités publiques et de grandes entreprises pour leurs projets artistiques.
A.B : Notre gamme de prix est large et adaptée à chaque besoin. Nos tarifs varient entre 350€ pour notre clientèle bénéficiant d’une prise en charge de la sécurité sociale et jusqu’à 6000€ pour des créations personnalisées pour le cinéma.
Le cinéma qui exige une réelle maitrise des finitions et des détails, peut mobiliser 1 collaborateur perruquier 1 mois entier. Nous avons, par exemple, collaboré avec Marilou Berry pour son rôle de Maud dans la série Je te Promets sur TF1 ; nous collaborons régulièrement avec des grandes entreprises comme Gaumont, L’OREAL ou des coiffeuses talentueuses comme Nadeen Mateky en créant des prothèses capillaires pour plusieurs films.
C’est un honneur de voir nos créations apparaître à la télévision, au cinéma, au Théâtre dans une pièce de Maryse Condé portée par Nathaly Coualy ou encore sur les réseaux sociaux, notamment avec notre égérie Lalaa Misaki. Ces collaborations sont autant de chances pour nous de partager notre passion et notre créativité artistique.

Dans un univers ultra concurrentiel, quels sont vos avantages comparatifs ?
A.B : Je dirais que notre particularité tient en 3 promesses concrètes : Naturel, Maintien et Accompagnement au sein de notre institut parisien, qu’il est difficile de trouver sur les sites de pure vente en ligne.
Cela nous a permis de livrer physiquement plus de de 12 000 prothèses capillaires à ce jour !
C.M : J’ajouterais l’innovation constante et le souci de l’autre.
Répondre avec précision aux besoins de nos clients est une obsession ; leur confort, leur bien-être, la praticité, la qualité, nous apportons sans cesse des améliorations à nos produits.
Nos prothèses capillaires se distinguent par leur aspect naturel : elles sont réalistes, et s’adaptent à tous. Leur maintien est assuré par neuf méthodes différentes, dont certaines ont été spécialement conçues et brevetées par nos soins. De plus, après la vente, la qualité du cheveu est garantie, service inédit dans le secteur capillaire. Je tiens à préserver une expérience client unique, rendue possible par notre fabuleuse équipe de 10 collaborateurs diplômés, qualifiés et pédagogues assurant un accompagnement personnalisé à chaque étape.

DSCF4968

Une partie de vos unités de production est située sur le continent africain. Décrivez-nous votre process et pourquoi le choix de cette destination.
C.M : Depuis mars 2022, après la pandémie de Covid-19, j’ai voulu renforcer notre identité de créateur artisanal et partager notre savoir-faire pour limiter les risques de dépendance et d’approvisionnement futurs.
Nous avons alors pris la décision de former 12 perruquiers et d’établir nos propres ateliers en Afrique, une avancée dont je suis particulièrement fière. Dans ces ateliers, chaque complément capillaire est assemblé à la main, cheveu par cheveu, avec une minutie qui demande entre 80 et 100 heures de travail par prothèse. Cela nous permet de garantir une qualité exceptionnelle, en ligne avec nos valeurs et notre engagement.
A.B : Le choix de localiser nos unités de production en Afrique s’inscrit dans une démarche éthique et stratégique. Nous utilisons des matériaux naturels, comme une tulle en fine dentelle suisse et des cheveux naturels, minutieusement récoltés de manière éthique dans les temples indiens. En plus de valoriser un savoir-faire artisanal, nous soutenons le développement local tout en restant fidèles à nos valeurs.

On imagine votre fierté, mais était-ce votre ambition, dès le départ, de pouvoir créer de l’emploi sur le continent africain ?
C.M : Absolument, nous en sommes très fières ! Cela n’a pas du tout été simple, nous avons investi et perdu de l’argent mais notre persévérance a permis de concrétiser un rêve que nous avions. Nos ateliers en Afrique créent aujourdhui des emplois réels qualifiés, offrant des opportunités à des hommes et des femmes, y compris ceux en situation de handicap, tout en leur assurant un salaire équitable. Cette approche nous permet de concevoir des produits qui allient qualité, éthique et responsabilité sociale.

Si vous aviez un message direct à adresser à nos lectrices ?
C.M : Parfois, parler de vos difficultés à 1 seule personne peut tout changer. Ceci est valable dans tous les domaines de la vie. Trouvez la force de demander de l’aide et verbalisez vos besoins, il existe toujours des solutions. Nombre de nos clientes font face à des problématiques de perte de cheveux et n’osent pas en parler à leur entourage par honte, de nombreuses solutions existent aujourd’hui ; consultez votre médecin traitant ou un dermatologue qui pourra vous prescrire des examens plus poussés et une ordonnance pour une prothèse capillaire (perruque).

DSCF0694

Quels sont vos objectifs de développement à court et moyen termes ?
C.M : On le dit et on le répète, on travaille pour du concret !
Nous avons ouvert notre capital en 2022 via une levée de fonds qui a fédéré une vingtaine d’investisseurs, parmi nos proches, nos clients partenaires professionnels, Kelly Massol fondatrice des Secrets de Loly et jurée de Qui veut être mon associé sur M6 ; Grâce à cela, notre unité de production nous permettra dans un avenir proche d’être à 100% autonomes sur nos productions et ainsi de pouvoir s’adresser à un marché plus large, à l’international notamment.
Également, depuis 3 ans, nous avons pensé notre entreprise comme un modèle à dimension sociale mais qui soit rentable et duplicable, sous forme d’un réseau de distribution ou de franchises. C’est la prochaine étape.

Originaires du Bénin, que cela représente-t-il ?
C.M : Pour moi, qui suis née au Bénin et y ai fait une partie de ma scolarité, je me sens à la fois béninoise et française. Je suis fière de ce parcours qui fait ma richesse et le pont entre ces deux cultures et reconnaissante à mes parents immigrés qui ont permis tout cela. Au Travail, l’expérience client est d’ailleurs fortement imprégnée des valeurs de tolérance et de partage inculquées par mes parents et à la maison ça se traduit par mon goût pour recevoir et cuisiner de bons plats du pays !
A.B : Je partage cette vision et suis d’autant plus fière de mettre le Bénin sur la carte à notre échelle. Je suis diplômée de l’Université Paris Dauphine, une institution réputée de Paris Sciences et Lettres, dont je suis très fière. Pour une jeune femme d’origine modeste, cela aurait été impensable il y a quelques années. Ensemble, nous avons de quoi être fières de nos origines.

Si je vous dis le mot « Roots », quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ?
A.B : Sans hésitation, je pense à la famille. Travailler ensemble renforce nos liens, et la famille aussi bien filiale que professionnelle est au cœur de tout ce que nous réalisons.
C.M : Je te rejoins, Anissa. Pour moi, le mot “racines” évoque le chemin. J’adore cet adage qui dit : « Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens. » Cela me rappelle l’importance des racines dans la réalisation de soi. Anissa et moi c’est 2 générations différentes, unies par nos « racines » communes, cela décuple la portée de nos ambitions.

Où vous trouver ?
Venez nous rencontrer à Paris (Bastille), les essayages sont gratuits, dans un cadre intimiste en étage et sans obligation d’achat. Instagram : @lartisandusublime et bientôt nos podcasts @lecafesublime !

DSCF4945