SINAÏ YABA : La Nouvelle Parisienne

« Sinaï tire son inspiration du vestiaire intemporel à la française et des esthétiques diverses du continent africain. »

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Bonjour, je m’appelle Sinaï Umba Di-Yaba, j’ai la trentaine, je suis d’origine congolaise, née à Kinshasa. Je suis multi-entrepreneure, ingénieure et juriste de formation, et surtout fondatrice et directrice artistique de la marque SINAÏ YABA qui propose du prêt-à-porter et des accessoires pour femmes.

Revenons sur votre parcours et la genèse de Sinaï Yaba.
Bien que je sois fascinée par le monde de la création et de la mode depuis le plus jeune âge, la fondation de la marque Sinaï Yaba n’a eu lieu qu’en 2017. C’était après un long séjour à New York qui a mis en évidence une vision monolithique de la Parisienne quand, autour de moi, je voyais des femmes de toutes les origines incarner à leur manière cette figure du chic à la française. De là est née la 1ère collection, La Nouvelle Parisienne qui a mis en avant des pièces iconiques de la Parisienne (marinière, trench, petite robe noire) arborant des influences africaines via le tissu wax.
La marque a beaucoup évolué depuis car je considère la création comme un parcours plutôt qu’une destination, mais conserve cette idée originelle d’une élégance plurielle.

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Comment décririez-vous votre ADN et votre cible ?
La marque tire son inspiration du vestiaire intemporel à la française et des esthétiques diverses du continent africain. Elle s’adresse à des femmes modernes et ouvertes sur le monde qui apprécient une mode éthique, pointue bien qu’intemporelle. Elle veut également prôner un univers où la femme Sinaï Yaba est le personnage principal de sa vie et maîtresse de son destin.
« Le vestiaire dont vous êtes l’héroïne » pourrait résumer les vestes structurées, les trenchs aux épaules démesurées ou encore les jupes droites taille très haute. Mon goût pour l’architecture se traduit aussi par des volumes très présents dans la dernière collection « Anagenesis » (Printemps/Été 2024). En parallèle, les robes vaporeuses, unies ou imprimées, redonnent de la délicatesse au quotidien de la femme Sinaï Yaba, et cela, même durant un rendez-vous important. Car selon moi, la féminité ne fait pas peur et ne coince pas : elle libère et s’assume.

Si vous aviez une baguette magique, qui serait l’égérie parfaite pour incarner votre marque ?
Il me vient beaucoup de noms de femmes à l’élégance folle et très charismatiques. Mais s’il fallait en choisir une uniquement pour l’élégance naturelle et littéralement royale, ce serait Jasmine Tookes. J’apprécie beaucoup son aura bienveillante, sa classe remarquable et intemporelle.

Nous vous avions découverte en tant que créatrice de mode, vous avez désormais une casquette de créatrice de bijoux…
Ma vision de la marque consiste à la création d’un univers esthétique qui s’illustrerait à la fois via des vêtements, des accessoires et de beaux objets.
Après plusieurs années à développer le prêt-à-porter, il me semblait naturel de commencer à étoffer le vestiaire de la femme Sinaï Yaba avec en premier lieu des bijoux.
Des bijoux avant tout car ils caractérisent une tenue aboutie sans trop d’effort mais tout en marquant la personnalité de la femme qui les porte. Ornement, talisman ou encore souvenir, la « parure » cultive une forme de singularité.
Je me suis inspirée des motifs géométriques issus de l’esthétique royale des peuples du feu royaume Kongo et le less is more architectural, pour des pièces légères bien que graphiques en laiton doré à l’or fin.

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Quels sont vos objectifs de développement ?
De faire découvrir la maison Sinaï Yaba à toujours plus de monde et d’étendre la gamme de accessoires et beaux objets pour un univers plus complet.

Si vous aviez un message à adresser à nos lectrices ?
Premièrement, de croire en leurs rêves et de ne pas écouter les peurs des autres. Ensuite, d’ajouter une pièce Sinaï Yaba à leur vestiaire pour rendre fabuleux le parcours vers la réalisation de leurs souhaits les plus ambitieux.

Originaire de la RD Congo, cela représente quoi ?
Enormément de choses ! C’est le pays où je suis née, la culture dans laquelle j’ai grandi bien que vivant en France. C’est aussi la terre de mes ancêtres et pour quelqu’un de spirituel comme moi, cela veut dire beaucoup.
C’est aussi une source d’inspiration continue tant la RDC influence le monde de la création musicale mais aussi de la mode. J’ai d’ailleurs puisé dans l’esthétique picturale du royaume Kongo pour la première collection de bijoux de la ligne Parure, royaume dont la RDC est issue.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?
You got me du groupe The Roots en featuring avec Erykah Badu. C’est une chanson qui a irrigué mon adolescence et que j’aime écouter de temps en temps, surtout quand je dessine.

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#mode #rdc