« L’avenir appartient à ceux qui osent réinventer les règles. »
Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je m’appelle Ibrahima Sissoko, j’ai 45 ans, je suis franco-malien, né et grandi en France, avec des racines profondes au Mali. Je suis entrepreneur, expert en finance de marché et en innovation technologique. Mon activité consiste à créer des entreprises à fort potentiel, développer des stratégies de croissance et accompagner des projets à impact, que ce soit dans le domaine du numérique, de l’énergie ou de la finance. Ce qui me définit, c’est une capacité à relier plusieurs mondes : l’Afrique, les Etats-Unis et l’Europe, l’innovation et la finance, l’humain et la technologie.
Vous êtes un serial entrepreneur à la tête de nombreuses structures. Pouvez-vous nous faire un descriptif furtif de ces différentes entités ?
Depuis plusieurs années, je développe des structures avec des expertises complémentaires. J’ai lancé une activité de conseil technologique qui accompagne les entreprises dans leur transformation numérique, où on travaille sur des sujets comme l’intelligence artificielle, la blockchain, ou l’optimisation des systèmes d’information. J’ai aussi monté une activité de conseil stratégique qui aide des startups et des entreprises plus matures à lever des fonds, structurer leur croissance et mieux gérer leurs ressources. Côté énergie, je participe au développement de projets autour de l’hydrogène, un secteur d’avenir passionnant, notamment avec des solutions pour rendre les maisons autonomes en énergie et des véhicules à hydrogène qui pourraient changer la donne en matière de mobilité propre. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas d’empiler les structures, mais de construire des écosystèmes où chaque brique nourrit l’autre.
Vous œuvrez actuellement à l’introduction en bourse (Nasdaq) de l’une de vos entreprises. Parlez-nous de cette aventure colossale…
C’est sans doute l’un des plus grands défis de ma carrière. Préparer une IPO, c’est un travail de titan : il faut convaincre des investisseurs internationaux, aligner ses équipes,
assurer une gouvernance exemplaire, maîtriser tous les indicateurs financiers, mais surtout, garder une vision stratégique sur le long terme. Je me souviens d’un moment précis : un soir, après une longue journée de réunions, j’ai regardé mon équipe et j’ai senti cette énergie collective, cette envie de franchir un cap ensemble. L’introduction en bourse, ce n’est pas juste une opération financière : c’est un signal envoyé au marché, c’est la preuve qu’on est prêt à entrer dans une autre dimension.
Comment décririez-vous votre mindset en 3 mots ?
– Résilience : j’ai appris à encaisser les chocs, à rebondir, à transformer chaque obstacle en apprentissage.
– Audace : je n’ai jamais eu peur de tenter là où d’autres hésitent, même si ça veut dire prendre des risques calculés.
– Vision : je pense toujours à long terme, j’essaie d’anticiper les tendances, de voir au-delà des chiffres immédiats.
« Chaque projet est une stratégie, chaque succès est une construction collective. »
Vous vous présentez fièrement comme un Autodidacte du business et de la finance. D’où puisez-vous ces capacités ? Qu’est-ce qui vous anime ?
Je crois que ma plus grande force, c’est ma curiosité. Depuis toujours, je lis énormément, j’écoute, je m’entoure de personnes brillantes, je pose des questions. Je n’ai pas peur de dire : “je ne sais pas, explique-moi.” Ce qui m’anime, c’est cette soif de comprendre comment les choses fonctionnent – que ce soit un marché financier, une technologie, ou même une dynamique humaine dans une équipe. Je suis aussi animé par un désir de construire, de laisser une trace, de me dire : ce projet-là, il n’existait pas avant, et aujourd’hui il existe parce qu’on l’a porté à bout de bras.
Si vous aviez un seul conseil de businessman à donner à un de nos lecteurs ?
Ne visez pas la perfection. Trop de jeunes entrepreneurs passent des mois, voire des années, à peaufiner un projet qui ne verra jamais le jour, par peur de l’imperfection. Le marché est votre meilleur juge. Lancez, testez, ajustez. Et surtout, soyez à l’écoute : vos clients, vos partenaires, vos équipes vous donnent des signaux précieux.
Si vous aviez un message à destination de potentiels investisseurs de la diaspora ?
Je leur dirais : vous avez un rôle historique à jouer. Vous êtes à la croisée des mondes, vous comprenez les codes internationaux, mais vous connaissez aussi les réalités du terrain en Afrique. Investissez non pas par charité, mais par vision stratégique : il y a un potentiel énorme à développer, et la diaspora peut devenir un moteur d’innovation et de transformation. Mais faites-le sérieusement : entourez-vous bien, analysez les projets, apportez plus que du capital, apportez votre expertise, vos réseaux.
« Là où d’autres voient des frontières, j’apprends à bâtir des ponts. »
Originaire du Mali, que cela représente-t-il pour vous ?
C’est une ancre. Même si je suis né en France, j’ai grandi avec la culture malienne à la maison : les histoires, les valeurs, les saveurs, les musiques… Cela m’a donné une identité multiple, une richesse intérieure. Et c’est aussi une responsabilité : je veux montrer qu’on peut venir d’un pays comme le Mali, qui traverse des défis énormes, et porter des projets globaux, ambitieux, porteurs d’espoir.
Si je vous dis le mot “Roots”, quelle est la première image qui vous vient à l’esprit ?
Je vois un baobab, l’arbre emblématique de l’Afrique : massif, solide, enraciné depuis des siècles, et en même temps, capable de résister à la sécheresse, de s’adapter à son environnement. Mes racines, ce sont ma famille, mes origines, mes valeurs. Elles me rappellent que plus je vais haut, plus il est essentiel de rester humble, aligné et connecté à ce qui m’a construit.
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