Pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
Rien ne me destinait à ma profession actuelle. A la base, j’ai suivi un cursus pour être infirmière. Après cela, je me suis réo- rientée dans le management. Je gérais une équipe d’ouvriers dans le nettoyage industriel et c’est suite à cette expérience que j’ai décidé de créer ma propre entreprise. Plusieurs voyages au Sénégal m’ont permis de trouver ma voie en découvrant le fruit du baobab. Je suis tombée sur des recherches publiées par BFCS, une entreprise italienne qui possède des champs de baobab au Sénégal et qui en décrivaient les vertus. C’est à ce moment précis que je me suis décidée.
Quels sont les bienfaits du baobab ?
Sa pulpe est un puissant antioxydant. Elle contient 10 fois plus de vitamine C que dans une orange et 5 fois plus de calcium que dans du lait et énormément de minéraux. Le baobab facilite le transit intestinal et aide à la guérison des maladies de peau, tout en cicatrisant les plaies. En ce sens, il hydrate énormément la peau, est bénéfique pour les ongles et son huile est un anti ride efficace ! Vous l’aurez compris, c’est un aliment fantastique !
Sous quelle forme est-il commercialisé ?
L’alimentaire et la cosmétique. Pour le domaine alimentaire, nous en faisons une boisson vitaminée, mais il peut aussi être utilisé en cocktail avec de la liqueur de litchi, de mangue ou mélangé à du lait ou de l’eau, tout simplement. Je vends aussi des barres céréalières au baobab. Concernant la beauté, nous proposons l’huile de baobab et la pulpe pour faire des masques pour le visage. Le baobab rend le visage lumineux et clarifie le teint.
Où a lieu la confection de vos produits ?
Les produits sont confectionnés au Sénégal dans la région de Thiès. Puis, Ils sont acheminés en Italie, avant de m’être livrés. Racontez-nous les débuts de l’aventure… J’ai démarré grâce un coup de pouce de l’ACCRE et de l’ANPE, en utilisant la moitié de mes allocations chômage.. S’en est suivi un complément familial de mon père et c’est grâce à ce petit pécule que j’ai pu créer mon site internet et avoir le fond de roulement nécessaire au lancement de BIOKIDÉ.
Miser sur ce produit quasi inconnu du grand public était un pari un peu fou ?
Il est vrai que le baobab a un goût assez spécial et il n’était pas facile d’habituer les palais européens à sa consommation. C’est d’ailleurs pourquoi je préfère le mé- langer à des produits auxquels les gens sont habitués. Je pense que, dans les an- nées à venir, on trouvera du baobab dans tous les foyers français car beaucoup commencent à comprendre ses vertus. Commercialiser ce produit en Europe n’est donc pas chose aisée ! BFCS s’est d’ailleurs battu pour que le produit soit commercialisable en Europe et aux Etats Unis avec une certification bio, naturelle et sans aucun effet secondaire.
Votre plan de développement ?
Nous avons une nouvelle boisson en route, un thé à base d’hibiscus ou baobab et que l’on pourra boire chaud ou froid. Cette boisson a tout d’abord été créée à New York et nous allons la lancer à Paris. Par la suite, étoffer toutes les facettes du baobab à travers des produits innovants.
Si je vous dis ROOTS, vous me dites…
La musique… l’Afrique.
Édition : ROOTS n°6
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