Abidjan est doux… Toute personne intéressée de près ou de loin à ce qui se passe sur le continent connait ce slogan. Avant de m’y rendre pour la première fois, je pensais qu’il s’agissait avant toute de la douceur de ses femmes, de la douceur du climat, de la douceur du peuple. Il y a un peu de tout cela, certes, mais que dire de sa gastronomie ! On y mange bien et c’est un euphémisme. Que ce soit dans les restaurants huppés de la ville, on pense au Bushman café où la pièce de boucher 500gr aromatisée aux épices locales est juste une merveille, on pense au 331 dans le quartier d’Angray et sa foultitude de mets typiquement made in 225; mais aussi dans les petites échoppes sans prétention. Alors bien sûr, vous avez les traditionnels poulets et poissons braisés servis avec l’attiéké national. Mais comment visiter Babi, Grand-Bassam et Assinie sans goûter les plats 100% ivoiriens ? Un immense coup de coeur pour le foutou (semoule à base de banane plantain, d’où la couleur jaune) servi avec la sauce akpi ou sauce graine, agrémentée de queue de boeuf et/ou poisson fumé… Une “dinguerie”, comme disent les jeunes. Que dire également, des brochettes de méroues fraîchement péchés, et servies sur la plage, à Assinie, face à un décor de rêve ?
En Côte d’Ivoire, on ne badine pas avec la nourriture, et le meilleur moyen de vous en rendre compte est de vous y rendre directement ou alors de vous évader le temps d’un dîner chez le Marcory, le restaurant de référence de la gastronomie ivoirienne à Paris.
Édition : ROOTS n°19
Par Michael Kamdem
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