NIRMAH : Formation, Location, Vente… Le business des trottinettes

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ? 

Je m’appelle Nirmah Maxime, j’ai 23 ans. Je suis née à Annecy et j’ai déménagé à Nice, dans le Sud de la France. Je suis issue d’une fratrie de huit enfants. Pendant mon BTS assistante en management, que j’ai suivi à Paris, je devais faire un stage à l’étranger. C’est ainsi que je me suis retrouvée dans une agence de voyage à Cape Town, en Afrique du Sud. Un voyage qui a change ma perception de la vie. Je m’intéressais beaucoup à l’histoire de l’Afrique. Là-bas, j’ai pu visiter les sept merveilles de la nature, le Lion’s Head, le Table Mountain, faire des randonnées et énormément d’activités nautiques et culturelles. Mais j’ai surtout pu visiter l’ancienne prison où était Mandela : Robben Island. A la fin de la visite, j’ai eu la chance de rencontrer un ancien détenu qui était avec Mandela et ça m’a marqué à vie.
A mon retour de stage, j’ai finalisé ma première année de BTS et je me suis interrogée sur ce que je voulais vraiment entreprendre. Je me demandais si je n’étais pas trop jeune, si je devais arrêter mes études et entreprendre directement ou si je devais continuer dans ma formation. J’ai obtenu mon BTS et j’ai continué en licence: Bachelor professionnel responsable en commerce international que je voulais faire en apprentissage. Après de multiples recherches infructueuses, et freinées par l’arrivée du Covid (mars 2020), j’ai finalement atterri chez ESM, une agence de communication. J’ai commencé à nouer une relation de confiance avec mon responsable, Eric Carrera. Petit à petit, je lui ai parlé de mon envie d’entreprendre et il m’a donné de nombreux conseils. J’avais l’ambition d’entreprendre, tout en continuant l’école, sans trop savoir comment faire. Cette alternance m’a permis de rencontrer des gens, d’élargir mon portefeuille client et accroître ma confiance en moi. Mon responsable m’a conseillé d’écouter mes envies et de me lancer. Et c’est ce que j’ai fait.

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Et c’est là que tu lances le projet Nirmah Trottinette. Comment cette idée a-t-elle émergé dans ton esprit ?
Elle m’est venue pendant ma recherche de stage alterné. Comme j’habite à Paris, je vois beaucoup les gens stresser quand il y a des grèves. J’ai fait le constat que la trottinette est le moyen de transport le plus facile et qui s’adapte à toute
situation. Je me suis dit : « Pourquoi ne pas faire une formation ou même organiser des événements qui puissent former les gens afin d’utiliser les trottinettes pendant leur trajet ? ». Car c’est un moyen qui peut faciliter les professionnels comme les particuliers.

Quelle est l’utilité et à qui s’adresse ces formations ?
Au collège, on apprend le Code de la Route, on nous montre comment fonctionne le Stop, le Cédez-le-passage, comment rouler, etc. Avec les trottinettes, il y a beaucoup d’accidents parce que les gens qui en achètent ne connaissent pas le code de la route. Soit, ils n’ont pas le permis, soit ils roulent sans connaître les règles. Par exemple, il vont couper la voie au bus, foncer quand le feu est rouge, rouler trop près d’une voiture garée et quand le conducteur va ouvrir la porte il y aura un accident. Notre travail est d’apprendre toutes les subtilités lors des formations pour vélo ou trottinette. On dira que quand il n’y a pas de piste cyclable, tu roules sur la route. Et à ce moment là, tu es considéré comme une voiture donc il ne faut pas être gêné, car tu as autant de place que les autres usagers de la route. Certains vont monter sur les trottoirs et cela va créer des accidents avec les piétons. Quand les trottinettes sont arrivées, des règles ont été fixées. Parce que certains montaient à trois personnes alors qu’une trottinette est réservée pour une personne. D’autres roulaient à 25 km/h sur des zones où il y a des piétons. A ce propos, la règle est la suivante : si tu dépasses les 50km/h tu es considéré comme un hors-la-loi. Tu peux avoir des amendes, etc. Il est donc important de se former et d’être sûr d’avoir toutes les clés de comprehension de l’usage d’une trottinette, car c’est un enjeu de sécurité majeur.

Comment s’articulent vos formations ?
Elles s’articulent sur la théorie et le code de la route. On va aller en extérieur pour montrer les panneaux, etc. Puis, on va faire de la pratique en apprenant à utiliser l’engin comme on le fait en moto ou en vélo. A la fin, tu connais les risques, tu es capable de conduire une trottinette, de te sécuriser et de ne pas mettre en danger les autres. La séance dure deux heures et coûte 120 euros. Après, on propose aussi des heures de conduite de trottinette parce que la plupart des personnes qui en font ont un certain âge. Rouler à Paris, c’est mental, ce n’est pas comme à la campagne.

Que dire à une personne qui estime que la trottinette est un moyen de transport très dangereux ?
Je lui dirai que tout est dangereux. Même la voiture est dangereuse, mais il faut savoir comment l’utiliser. Parce que c’est sûr que si tu l’utilises mal, tu vas te mettre en danger et les autres aussi. Si tu apprends à bien l’utiliser, c’est beaucoup mieux. Et c’est là que nous intervenons. Pour le lancement du projet, nous avons notamment fait un partenariat avec Groupons, pour proposer nos modules de formation au plus grand nombre.

Est-ce que, à termes, l’idée serait de convaincre les pouvoirs publics de faire en sorte que ça devienne un brevet obligatoire ?
Bien sûr. Pour le moment, on veut lancer un label écologique, c’est pour ça que l’on parle de leasing. Quand on te loue la trottinette, tu en es propriétaire. C’est comme quand tu loues une voiture. La trottinette tu la prends, tu la plies et tu la ramènes chez toi. Tu ne la laisses pas en bas comme les trottinettes en libre-service. En ce qui concerne le caractère obligatoire, aujourd’hui, on réfléchit à la manière de faire. On suit ce qu’il se passe au niveau des pouvoirs publics. On suit les débats sur la création des pistes cyclables qu’a introduit Anne Hidalgo et, d’ailleurs, on aimerait en faire partie. On est attentif à ce que veulent les mairies, à ce que représente la trottinette en soi et à l’écologie.

Comment faire pour vous contacter ?
On a un site internet www.nirmah.com pour la vente et www.formation-trottinette.com pour la formation. Pour le moment, on ne propose que la location parce qu’on doit encore voir notre gamme de prix, proposer une formule étudiante. Retrouvez-nous sur Instagram :
@nirmah.trottinette
et @formation.trottinette

Un message pour convaincre nos lecteurs de faire appel à vos prestations ?
La trottinette c’est un loisir, mais la sécurité c’est la vie.

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?
La culture africaine et l’envie d’en apprendre plus.