STONE MAG : Stylisme, Création, Personal shopping, Coaching en image

j’envisage aussi d’ouvrir mon atelier au Congo car j’aimerais faire du Made in Congo.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?
Je suis Maguy-Camille Tiansende, originaire de la République démocratique du Congo, mariée, mère de trois enfants, passionnée de mode et d’art depuis l’enfance. J’ai commencé mes études dans la mode avec un BEP Métiers de la mode, puis un Bac pro Artisanat et métier d’art, avant de finir par une licence Arts Plastiques à la Sorbonne. Tout de suite après, je me suis directement réorientée vers le prêt-à-porter pour avoir le contact avec la clientèle. J’avais la maîtrise de la création mais je me voyais déjà avoir ma boutique, donc il me fallait maitriser cet aspect afin de satisfaire et connaître les besoins du client.

La mode, une passion de toujours ?
La mode, c’est inné chez moi. J’ai toujours aimé ce domaine. Ma famille et mes proches ont toujours ressenti ce besoin de me demander mon avis par rapport à leurs styles vestimentaires. Mon choix de travailler dans la mode était donc clair et c’est ce que j’ai fait. Grâce à mes études et mes stages chez de jeunes créateurs, j’ai pu me perfectionner et développer un œil artistique. C’est fin 2018 que j’ai décidé de créer la structure Stone Mag qui regroupe : stylisme, création, coaching en image et personal shopping. Je réalise aussi des showrooms où je peux exposer mes créations, mais aussi donner la chance à de plus jeunes créateurs de faire parler leur créativité ou à d’autres de vider leur dressing. C’est un projet récent que j’aimerais emmener par la suite au Congo.

Quelques exemples de stylisme shooting pour des artistes :

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Parlez-nous de vos créations : quel est l’ADN de votre marque ? Comment concevez-vous vos vêtements ? De quoi vous inspirez-vous ? À quelles femmes s’adressent-ils et où peut-on se les procurer ?
Je vise tout le monde avec mes créations, d’ailleurs pas uniquement la femme, et cela se voit avec mes shootings où ne figurent pas de mannequins professionnels. Je souhaite vraiment que n’importe qui puisse se reconnaître et se sentir à l’aise. En réalité, je fais de la création et de la customisation, je m’inspire de la vie de tous les jours, de ce que je vois, de ce que j’entends, du lieu où je me trouve. Il suffit d’un petit truc pour que je puisse être inspirée et créer un vêtement. Je fais aussi des commandes clients, les personnes peuvent me ramener leurs pièces que je retravaille selon leur goût et identité. Pour l’instant, je suis joignable sur les réseaux sociaux, sur les comptes instagram suivants :
@stone_mag @stone_mag_création @stonemag_showroom.

Si vous deviez nous relater l’un des moments forts de votre carrière dans la mode ?
J’ai eu à habiller une mariée et ses demoiselles d’honneur, sans les rencontrer. En effet, je vis en France et elles au Congo donc tout s’est fait par visioconférence. Pourtant, lorsque l’on fait du coaching, c’est hyper important d’avoir un contact visuel avec le client afin de pouvoir cerner sa personnalité et faire correspondre le vêtement. Je me suis donc lancée avec toutes les informations qu’elle m’avait données car j’avais la conviction que j’en étais capable. Parfois, lorsque je voyais une cliente en boutique ayant la même morphologie que la mariée, je lui demandais d’essayer la robe. Finalement, tout s’est passé à merveille et la cliente a adoré ses robes ! Un autre moment inoubliable de ma carrière fut d’habiller durant la Fashion Week pour de grandes maisons de couture telles que Dior, Armani ou encore Valentino. C’était énorme pour moi d’être en backstage car, en tant que styliste, j’ai eu la chance de travailler avec des matières nobles et de pouvoir m’inspirer de ces créations.

À court et moyen termes, quels sont vos objectifs ?
Pour cette année, j’aimerais lancer mon site internet et, si Dieu me le permet, j’envisage aussi d’ouvrir mon atelier au Congo car j’aimerais faire du Made in Congo. J’ai eu ce déclic lors de précédentes vacances. Cela faisait 25 ans que je n’étais pas retournée au Congo, donc je ne connaissais pas du tout. J’ai vu un peu comment cela se passait sur place et je me suis dit que je ne pouvais pas rentrer sans associer mon côté Euro-Parisien à mes origines. De plus, je souhaiterais créer de l’emploi car il y a de très bons couturiers au Congo. Et, à moyen terme, l’objectif serait de réaliser des collaborations avec des artistes internationaux.

Si vous deviez décrire votre style en quelques mots…
Je dirais que j’ose. Je ne suis pas forcément extravagante, enfin… Pas souvent (rires).

Si je vous dis le mot « Roots », vous me répondez ?
La source, la base. Si je suis celle que je suis aujourd’hui c’est grâce à mes racines qui sont ma force. Je suis fière de mes origines, je le dis haut et fort et je n’hésite pas à inculquer cette fierté à mes enfants.

Édition ROOTS spéciale Afrique Centrale