P’TIT GEORGES : Les meilleurs poissons du Sénégal

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Georges William Turpin, mais on m’appelle Petit Georges. J’ai 37 ans et une expérience de 20 ans dans le métier. J’ai commencé en 1998, à mon arrivée en France, à bosser avec mon père qui avait créé une société existante depuis 1986. Cela m’a forgé dans le métier, j’ai pu développer un savoir-faire et je vole aujourd’hui de mes propres ailes. En 2015, j’ai pu créer l’entreprise P’tit Georges et mon objectif est d’en décliner autant que possible dans les années à venir.

Pourquoi le nom P’tit Georges ?

Georges est le prénom du petit frère de mon père. Pour faire la distinction entre nous, on appelle mon oncle « Grand Georges » et moi « Petit Georges », malgré mes 1m90 pour 100 kilos (rires).

Quel est le champs d’actions de P’tit Georges ?

Nous sommes spécialisés dans les poissons surgelés exotiques. Nous arrivons aujourd’hui à fournir 4 à 5 tonnes de poissons par semaine, dont 90% proviennent tout droit du Sénégal.

Quelle est la spécificité du poisson sénégalais ?

Le poisson star est le thiof, qui est aussi appelé mérou en France. Il a énormément de succès et on l’utilise pour la préparation du fameux thieboudienne, plat national du Sénégal. Le thiof restant tout de même un produit coûteux, d’autres poissons sont disponibles pour faire ce type de plats, je pense notamment au barracuda ou à la grosse daurade. De manière générale, on trouve tout type de variétés de poissons dans les eaux du Sénégal, avec un goût qui n’a pas d’équivalent.

Quel est le « plus » de petit Georges ?

Le savoir-faire et la relation humaine que j’entretiens avec mes clients. Aujourd’hui, je suis petit, j’apprends tous les jours, mais ce qui fait que les restaurateurs nous font confiance est avant tout la qualité de nos poissons et le capital humain.

Quel est votre diagnostic sur l’éclosion de la cuisine africaine avec la présence croissante de restaurants de standing à Paris ?

Vous avez une clientèle d’affaires africaine étrangère, mais aussi des Noirs qui vivent en France, qui recherchent du standing et ne peuvent plus manger dans des « bouis-bouis ». L’offre s’est donc adaptée à cette nouvelle demande et je suis heureux de voir l’éclosion de ces restaurants africains qualitatifs, aussi bien au niveau du fond que de la forme… Et ce n’est que le début ! Aujourd’hui, vous avez de véritables références à Paris et celui qui désire dîner dans un cadre de qualité trouvera forcément chaussure à son pieds : l’Albarino, l’African Lounge, le Nilaja, la Villa Maasai qui a ouvert il y a un an, l’Équateur qui est là depuis plus de 20 ans… Le choix est vaste.

Que représente le Sénégal pour vous ?

C’est mon pays natal, ce sont mes origines, celles de mes grands-parents, de mes arrières grands-parents et ce le sera aussi – si Dieu veut – pour mes arrières-petits enfants. Je ferai toujours tout pour mettre en valeur les capacités de ce pays, ainsi que ses grandes valeurs.

Si je vous dis ROOTS, cela vous évoque quoi ?

Je pense à votre magazine qui met en avant une culture, une jeunesse, une ambition, donc bravo ROOTS !

P’titiGeorge : 29 rue Myrha 75018 Paris – Tél : 09.81.73.18.62

Édition ROOTS n°22 – Spécial Djolof