OUSMANE SOW : Premier Africain à l’Académie Française.

Ousmane Sow fut un autodidacte, né le 1 octobre 1935 à Dakar, d’une mère Saint-Louisienne et d’un père Dakarois. Il grandit dans les quartiers chauds de Dakar où il fait des études de commerce. À la mort de son père, il décide de venir à Paris en 1957, sans un sou en poche. Tout en pratiquant divers petits métiers, il passe un diplôme de kinésithérapeute et renonce à suivre l’enseignement des beaux-arts.

Ousmane Sow sculpte depuis son plus jeune âge, mais ce n’est qu’à l’âge de cinquante ans qu’il fait de la sculpture son métier à part entière. De la kinésithérapie à la sculpture il n’y a qu’un pas, puisque l’on retrouve dans ses œuvres un excellent sens de l’anatomie. Si ce n’est l’extrait d’un film d’animation produit par lui-même où il met en scène des petites sculptures, on ne connaît pas grand chose de ses créations, car il avait pour
habitude de détruire ou d’abandonner toutes ses œuvres créés. C’est au Centre Culturel Français de Dakar qu’il présentera l’une de ses premières expositions, sur les lutteurs de Noube en 1987.

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Il puise son inspiration auprès de la série de photos du photographe Leni Riefenstahl, représentant les guerriers Nouba du Sud Soudan. Il s’inspire également dans le cinéma, l’histoire ou l’ethnologie. En 1988, naîtront Les Massai et, en 1993, les Peulhs. Ils les exposent ensuite à la Dokumenta de la Cassel en Allemagne, en 1993, puis à Venise, en 1995.

En 1999, son exposition sur le pont des arts attira plus de trois millions de visiteurs. Depuis cette visibilité, son œuvre a été exposée dans plus d’une vingtaine de lieux, notamment à New-York.

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Ousmane Sow est, de nos jours, le premier Africain à battre un record mondial de vente d’œuvres.
Grâce à un don incroyable et le réalisme de toutes ses créations, il finit en 2013 à intégrer l’Académie des beaux-arts. Il devient alors le premier noir de l’Académie. Il décédera le 1er décembre 2016 dans sa ville de naissance, Dakar. Bon vent l’artiste.

« L’art est une vision poétique ».

Édition : ROOTS n°19
Par Jessica Embalo

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