LA RIZIÈRE fait peau neuve

Contrôle d’identité, s’il vous plait ?
Youssouph Diémé, 36 ans, d’origine sénégalaise et Sidi Coulibaly, 35 ans, d’origine malienne. Nous sommes les co-gérants de la Rizière, ouvert le 14 mars 2009.

L‘ouverture d’un restaurant africain, une envie de toujours ou une simple opportunité ?
J’ai commencé à penser à l’ouverture d’un restaurant, 5 ans avant, en 2004. C’est une idée qui me revenait sans cesse en tête, donc je me suis lancé. J’ai regardé autour de moi, j’ai constaté qu’il y avait peu de restaurants africains. Et il s’agissait de restaurants quasi exclusifs à la communauté africaine, pas forcément accessibles à tous. Nous voulions ouvrir un restaurant africain, accueillant et où tout le monde s’y sentirait le bienvenu. Notre ambition était de customiser la cuisine africaine pour l’offrir au plus grand nombre.

Que pouvons-nous retrouver comme type de gastronomie à la Riziére ?
Ce sont plutôt des plats du Sénégal et du Mali, d’Afrique de l’Ouest en général. Cepedant, nous essayons de diversifier notre offre, notamment via les plats du jour. Chaque jour ou semaine, nous proposons quelque chose de nouveau.

Vous avez un plat inédit : le sandwich “Capt’n Crook”…
C’est le sandwich avec la touche africaine. C’est une idée de Sidi. J’ai trouvé cela astucieux car, outre le fait d’être une “alternative” (si vous ne voulez pas manger de yassa aujourd’hui, vous avez le Capt’n Crook), c’est un produit d’appel pour élargir notre offre et donc notre clientèle. Il est très bon et correspond à notre concept, à savoir promouvoir des produits consommés chez nous. J’ai donc décidé de l’inclure dans notre carte. Il est composé de poulet émincé mariné à la “Fatou” servi dans un pain rond fait maison… Pour savoir sa composition exacte, venez à La Rizière, on vous attend !

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La Rizière était récemment en travaux, quelles sont les nouveautés ?
Le restaurant s’est modernisé et devient encore plus accueillant. L’organisation a changé, nous essayons d’être toujours plus professionnels. Vous avez désormais un service de livraison qui dessert les 18ème, 19ème, 20ème et 10ème arrondissements de Paris, ainsi que la banlieue très proche : Pré-Saint-Gervais, Pantin, les Lilas, Saint-Ouen, en fait toutes les villes quasi limitrophes du 19ème. Pour le reste, cela se fera petit à petit.

Vous êtes installés dans un quartier très cosmopolite. Comment jugez-vous l’évolution des restaurants africains dans Paris ?
Énormément de restaurants africains ont ouvert, ce qui me fait très plaisir car cela veut dire qu’il y a une demande et plus il y en aura, mieux ce sera pour tout le monde. La marge est grande ainsi que le potentiel. Le seul problème est que les restaurants africains sont dispersés, nous n’avons pas de centrale d’achat. Quand il y aura une grosse demande, je pense qu’un système sera mis en place et les prix seront plus bas. Cela bouge lentement mais sûrement.

Quels sont vos plans de développement à court, moyen et long termes ?
Cela va faire bientôt 6 ans que nous avons ouvert et si vous m’aviez posé la question à ce moment là, j’aurais souhaité avoir déjà 2 ou 3 restaurants. Ce n’est pas si simple, car même si on a les idées, il faut avoir les fonds et les bonnes connections. L’objectif à moyen terme est d’ouvrir un nouveau restaurant, dans maximum 1 an, à Paris.

Un message aux lecteurs du magazine ?
Fédérez vous, partagez, entretenez votre réseau. Tout est dans ROOTS, avec plein d’adresses intéressantes.

Si je vous dis le mot “Roots”, cela vous évoque quoi ?
Les racines sont, pour moi, très importantes. Mes enfants portent d’ailleurs les noms de mes ancêtres. Sans les racines, nous sommes perdus.

38, rue de Lorraine 75019 Paris
www.lariziere-fastfood.fr
facebook.com/lariziere.fastfood
Tél : 01 42 02 32 61

Édition : ROOTS n°13