HÉRITIER WATANABE : La relève de la rumba

Ma touche, ce sont mes mélodies, ce qui rend ma rumba moins monotone et très riche en composition.

Contrôle d’identité, s’il vous plaît ?

Héritier Watanabe, âgé de 35 ans, Congolais, je suis auteur, compositeur, interprète.

Racontez-nous vos débuts dans l’industrie musicale. Était-ce une vocation, une envie de toujours ?

J’ai fait carrière dans Maison Mère, mais j’ai eu à passer dans BCBG à mes débuts car les aînés du quartier dans lequel j’ai grandi étaient proches du président JB Mpiana. Je n’ai pas pu faire carrière avec lui car j’étais encore beaucoup trop jeune et JB voulait que j’obtienne d’abord mon diplôme avant d’intégrer le groupe. Quelques temps après, Werrason décida de m’enrôler et me permit de concilier la musique et l’école. Voilà un peu ma petite histoire. En ce qui concerne l’envie, on dit que l’appétit vient en mangeant, donc à force de côtoyer les ainés comme JB et Werrason, je me suis dit que je pouvais aussi tenter ma chance.

Qu’est ce qui fait la touche « Héritier » ? Ce qui vous différencie des autres chanteurs de rumba ?

Ma voix est ma seule arme, raison pour laquelle je la préserve énormément. Au delà du fait que l’on chante tous la rumba et tous l’amour, ma plus grande différence se situe sur le fond. Les autres chantent le désir, parfois des insanités, moi pas. Sinon, d’un point de vue technique, je dirais que ma touche, ce sont mes mélodies, ce qui rend ma rumba moins monotone et très riche en composition. En plus, mes refrains se retiennent facilement. Vous ne savez pas quelle joie cela procure lorsque le public reprend vos chansons !

Quels sont vos modèles ou sources d’inspiration dans la  musique ?

Oh vous savez, ils sont nombreux ! Mais une chose est certaine, ce sont des musiciens africains et américains.

Si je vous donne une baguette magique et que vous avez la possibilité de faire un featuring avec n’importe quel artiste francophone vivant et anglophone vivant, qui choisiriez-vous ?

Côté francophone, j’ai vraiment l’embarras du choix. Mais côté anglophone, sans sourciller la diva Mary J. Blidge, même si j’ai un faible sur le talent de Chris Brown, Rihanna ou encore Justin Bieber.

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Quelle est la femme parfaite pour Héritier en 5 mots ?

Respectueuse, gentille, éduquée, intelligente et bonne cuisinière.

Vous avez récemment été distingué par l’Union Européenne en tant qu’ambassadeur de paix. Que représente ce prix pour vous ? Cela vous impose-t-il de nouvelles responsabilités par rapport aux messages que vous véhiculez dans vos chansons ?

Ce prix est un grand honneur, surtout que je ne suis qu’au début de ma carrière et avec un seul album sur le marché. Donc imaginez-vous la surprise ! Mais comme on dit : à grand poste, grande responsabilité. Ce genre de titre honorifique vous met une pression supplémentaire sur le dos, vous devenez d’emblée un exemple à suivre, un modèle pour les jeunes frères et soeurs. Je me dois donc de montrer le bon exemple, montrer la marche à suivre à cette couche juvénile qui prend le temps de m’écouter, de prouver que je mérite cette distinction.

Quels sont vos actualités et objectifs pour l’année 2019 ?

Je suis en pleine préparation de mon second album. L’objectif pour 2019 est de donner un max de plaisir à mon public avec le second album qui arrive, à travers des concerts dans le monde entier. Abidjan a donné le ton après mes deux derniers shows, en septembre dernier, et je pense qu’il est temps de monter d’un cran. J’espère que vous êtes prêt parce qu’on va envoyer la sauce !

Si vous aviez un message à adresser à la jeunesse congolaise qui va vous lire…

Croyez en en vos rêves, ne laissez jamais personne vous dire que vous ne pouvez pas y arriver. Et surtout, faites toujours du bien autour de vous quand vous pouvez.

Si je vous dis le mot ROOTS, cela vous évoque quoi ?

Nos racines africaines. Sans elles, nous serions tous perdus. Elles nous ramènent toujours à la raison quand on commence à déraper, et nous rappellent qui nous sommes et d’où nous venons.

Édition ROOTS Kongo

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