DIDIER CLAES : Le combat d’un amoureux des arts d’Afrique Centrale

Spécialisé en art d’Afrique Centrale, Didier Claes est confronté dès son plus jeune âge à la culture et aux traditions africaines.
Durant les années 70, enfant, il sillonne avec son père, collecteur pour les musées de Kinshasa, les villages les plus reculés de la brousse à la recherche de pièces de collection. Il passe toutes ses vacances à l’accompagner dans ses expéditions. À partir de 1989, il effectue ses premiers voyages en solitaire au Congo et approfondit ses connaissances. C’est en 2000, après avoir fourni pendant une dizaine d’années les marchands de Bruxelles et de Paris, qu’il prend un nouveau départ en participant à de nombreuses foires internationales. Membre de la chambre royale des antiquaires de Belgique et de celle des experts en œuvres d’arts, Didier Claes exprime sa passion dans la galerie éponyme qu’il ouvre en 2002 au Sablon (Belgique) et où il consacre ses activités à la représentation d’objets d’art de belle qualité provenant de grandes collections. Nouveau tournant en Juin 2017, puisque la galerie déménage pour prendre ses quartiers dans la zone regroupant les meilleures galeries d’art moderne et contemporain de la capitale belge : l’avenue Louise. Un nouveau challenge pour ce passionné, engagé dans la lutte pour la restitution du patrimoine artistique africain.

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Sa volonté farouche est que les collectionneurs africains se réapproprient leur art et leur histoire : « C’est mon cheval de bataille depuis une dizaine d’années. Mes confrères me parlaient toujours du potentiel extraordinaire de la Chine, des nouvelles richesses. J’y ai peu cru. Pour moi, la vraie possibilité, et la vraie légitimité pour l’art africain, c’est l’Afrique. Les Asiatiques rachètent aujourd’hui leur patrimoine, pourquoi pas les Africains ? ».
L’exposition inaugurale sera consacrée aux Lega, un peuple établi dans l’est du Congo, pour la plupart dans les forêts du Sud-Kivu et du Maniema, dans les régions de Mwenga, Shabunda et Pangi.
Les pièces présentées appartiennent à la catégorie des Bitungwa, sculptées pour les dernières étapes de l’initiation des membres du Bwami, société à laquelle se rattache les Lega.

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Édition ROOTS n°20 Spécial Kongo

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